Depuis le jeudi 16 janvier 2025, les autorités locales de Zagora ont décidé de prendre des mesures fermes contre les agriculteurs enfreignant les nouvelles réglementations encadrant la culture des pastèques dans la province. Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large visant à réguler l’utilisation des ressources en eau, une problématique centrale dans la région fortement touchée par la sécheresse nous apprends le360.
D’après les informations rapportées par le quotidien Al Akhbar le 20 janvier 2025, une commission spécialisée a été mise en place pour superviser les contrôles sur le terrain. Plusieurs fermes ont déjà été inspectées ces derniers jours, avec des interventions marquées par la rigueur. Les autorités ont ainsi procédé à la destruction de plantations non conformes ainsi qu’à la démolition des installations agricoles utilisées pour ces cultures illégales. Des engins ont été mobilisés pour ce faire, dans des opérations musclées visant à faire respecter les nouvelles règles.
Cette campagne de contrôles vise principalement les zones de la province où la culture de pastèques et de melons jaunes est particulièrement répandue. En effet, l’arrêté préfectoral du 31 octobre 2023, qui encadre strictement ces cultures, stipule que les surfaces dédiées à la culture de pastèques ou de melons jaunes ne doivent pas dépasser 1 hectare. De plus, ces cultures sont désormais interdites dans les zones proches des sources d’eau sensibles telles que les oasis ou les oueds.
Dans ce contexte, les autorités locales ont mis en place des commissions mixtes, indique dans son édition du jour le360, des commissions composées de représentants des communes, des forces auxiliaires, de la gendarmerie et des autorités en charge des investissements agricoles. Ces commissions ont pour mission de contrôler en permanence la consommation d’eau des exploitations agricoles. En particulier, des vérifications des compteurs d’eau des puits sont effectuées au début de chaque cycle agricole, et un suivi est assuré tout au long de l’année pour garantir que les quantités d’eau utilisées respectent les normes en vigueur.
Le 20 janvier 2025, Al Akhbar rapporte que ces contrôles sont censés se poursuivre dans les jours à venir, ciblant d’autres zones où la culture de pastèques reste populaire malgré les restrictions. Si des infractions sont constatées, les autorités locales n’hésiteront pas à prendre les mesures nécessaires pour faire appliquer la loi.
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La région de Zagora, déjà fragilisée par les effets du changement climatique et par une sécheresse persistante, fait face à une pression croissante sur ses ressources en eau. L’intensification de la culture de pastèques, une culture gourmande en eau, a ainsi suscité de vives critiques. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l’impact environnemental de cette culture et appeler à une gestion plus rationnelle des ressources hydriques de la région.
Cette intervention des autorités de Zagora s’inscrit donc dans une démarche de préservation des ressources en eau, essentielle à la durabilité de l’agriculture dans cette région du Maroc. Face aux enjeux climatiques et à la rareté de l’eau, la régulation de certaines pratiques agricoles devient plus que jamais une priorité pour les autorités locales.