Les agriculteurs flamands vont bénéficier de versements anticipés des aides européennes.
Les agriculteurs flamands vont pouvoir bénéficier d’une partie des aides européennes auxquelles ils peuvent prétendre plus tôt que prévu en raison de la sécheresse qui frappe actuellement l’Europe, a annoncé mardi l’administration flamande.
Le gouvernement flamand entend faire un « usage maximal » des mesures européennes prévues dans ce sens, a assuré son département de l’agriculture et de la pêche dans un communiqué.
« Nous supposons que de nombreux éleveurs connaitront des coûts supplémentaires du fait de la sécheresse car ils devront acheter davantage de fourrage », a expliqué à la presse le porte-parole du département belge, Bart Merckaert, précisant que les éleveurs flamands « recevront davantage d’argent plus tôt ».
Selon le département de l’agriculture et de la pêche, les agriculteurs seront aussi autorisés – mais à une seule reprise – à déroger aux règles européennes sur l’ensemencement des cultures fourragères telles que les graminées, en ayant notamment la possibilité d’utiliser leurs terres en jachère pour la production d’aliments pour animaux.
La Belgique n’avait jusque là pas demandé de bénéficier de ces mesures dont le principe est déjà approuvé par la Commission européenne.
L’exécutif européen avait décidé la semaine dernière de renforcer son soutien au profit des agriculteurs européens pour les aider à faire face aux effets de la sécheresse persistante en Europe, en leur permettant de recevoir à l’avance leurs paiements directs et ceux relatifs au développement rural, au titre de la politique agricole commune, tout en bénéficiant d’une plus grande flexibilité pour utiliser des terres qui ne seraient normalement pas utilisées pour la production, afin de nourrir leurs animaux.
Concrètement, les agriculteurs européens pourront obtenir jusqu’à 70% de leur paiement direct et 85% des paiements au titre du développement rural dès la mi-octobre 2018 au lieu d’attendre jusqu’en décembre pour améliorer leur trésorerie.
De même, ils seront autorisés à utiliser les terres normalement mises en jachère pour produire du fourrage pour les animaux, alors que les Etats membres pourront indemniser les dommages subis par les agriculteurs sans avoir besoin de demander l’autorisation à la Commission, dans la limite de 15.000 euros d’aide sur une période de trois ans.
La Commission européenne estime que la situation de sécheresse persistante et prolongée dans plusieurs pays de l’UE a un impact significatif sur la production de cultures arables, ainsi que sur l’alimentation animale qui pourrait également avoir un impact sur le bien-être des animaux, et partant sur le revenu des éleveurs.