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Svalbard: La plus impressionnante réserve mondiale de semences

L’impressionnante réserve mondiale de semences du Svalbard en Norvège.

La réserve mondiale de semences du Svalbard (Norvège) qui se situe à quelques kilomètres du Pôle Nord, vient de fêter ses 10 ans. A la découverte de ce lieu insolite…

La réserve mondiale de semences du Svalbard, en Norvège, a fêté ses 10 ans lundi dernier, le 26 février 2018. A cette occasion, celle que l’on surnomme « L’arche de Noé végétale » a reçu 70 000 nouvelles variétés de graines ce qui lui a permis de franchir la barre du million d’échantillons !

La réserve mondiale de semences du Svalbard est construite sur l’île norvégienne de Spitzberg dans l’archipel de Svalbard, à 1120 km du Pôle Nord. Cette situation géographique a été choisie à la fois pour son éloignement et pour ses conditions climatiques propices à la conservation.  Cette réserve contient  désormais 1 059 646 échantillons de variétés différentes qui ont été récoltées à travers toutes les régions du monde. Une grande partie de ces graines sont des variétés d’aliment de base comme le maïs, le blé, le niébé, le soja et l’orge.

Des travaux prévus pour 2018

Par ailleurs, la Norvège a annoncé qu’elle investira 100 millions de couronnes norvégiennes (117,87 millions de Dh) dans la mise à niveau de ce « bunker » géant.  Bien qu’il ait été conçu pour résister aux fortes intempéries, des réajustements sont nécessaires en raison du réchauffement climatique qui est perceptible dans cette région. Cela comprend « la construction d’un nouveau tunnel d’accès en béton, ainsi qu’un bâtiment de service pour abriter les unités d’énergie et de réfrigération d’urgence et d’autres équipements électriques qui émettent de la chaleur », a précisé le ministre norvégien de l’Agriculture.

A quoi sert la réserve de semences ?

Le but de ce type de réserve mondiale est de garder en sécurité une grande diversité de graines de toutes les cultures vivrières de la Terre pour les protéger des catastrophes naturelles et humaines. Ainsi, en cas de force majeur, les pays peuvent faire appel à ces « banques de graines » pour relancer leur agriculture. Jusqu’à aujourd’hui, la réserve a surtout été sollicitée pour réapprovisionner les banques génétiquse locales ayant subit des catastrophes. Par exemple, en 2015, la collection de semences de l’ICARDA (Centre International de Recherche dans les Zones Arides), qui se trouvait à Alep, en Syrie, a été dévastée par la guerre. La réserve du Svalbard a donc servie au réapprovisionnement des nouvelles banques de semences de l’ICARDA, au Maroc et au Liban.

Les banques de gènes servent aussi à conserver des variétés perdues. Aujourd’hui, seule une poignée de variétés est cultivée, les autres ont été oubliées. Dans les réserves, des milliers d’espèces sont conservées, parfois même, certaines n’existent plus dans le milieu naturel. Mais à quoi cela serait-il de les conserver ? « On peut avoir, brutalement, une nouvelle maladie végétale qui apparaît », explique Daniel Debbouck, qui dirigeait une banque de gènes. « On peut aussi avoir un accident climatique brusque. Les quelques variétés que l’on cultive aujourd’hui pourrait alors avoir de grosses pertes. C’est là qu’il y a un intérêt à cultiver plusieurs variétés d’une même espèce ou d’avoir des systèmes de polycultures, comme on faisait il y a quelques siècles ».

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