La lutte contre la Spodoptera frugiperda continue à préoccuper l’attention de toute la planète.
La chenille légionnaire d’automne Spodoptera frugiperda se propage à grande vitesse au niveau du sud de l’Afrique, elle s’ajoute aux dégâts déjà causés par la Spodoptera exempta.
Spodoptera frugiperda est une vraie menace pour l’agriculture, ainsi que pour la sécurité alimentaire en Afrique et le commerce international. La situation est tout particulièrement préoccupante pour les cultures sud-africaines qui viennent tout juste de se remette d’une terrible sécheresse. L’Afrique subsaharienne est considérée comme particulièrement fragile face à ces espèces invasives.
Les gouvernements et organisations internationales des pays touchés par ce phénomène ont mis en place des plans d’urgence afin de lutter contre cette invasion.
Ces mesures comprennent des campagnes itinérantes pour sensibiliser le grand public et l’homologation d’urgence de pesticides. En effet l’éradication de la chenille légionnaire d’automne va prendre du temps, souligne le site LeMonde.
Ces insectes possèdent des qualités qui les rendent particulièrement difficiles à contrôler, étant donné qu’ils volent très bien, se reproduisent en masse et leurs larves peuvent se nourrir d’une grande variété de plantes. En outre, ils développent très rapidement des résistances aux pesticides.
En général, l’expansion de l’aire géographique de telles espèces est empêchée par des barrières naturelles, océans ou montagnes. Mais avec le développement des échanges commerciaux et des déplacements au niveau mondial, on a remarqué une multiplication de ces invasions biologiques. Ces insectes peuvent facilement traverser les frontières via des matières végétales infestées.
Quelle que soit la façon dont la chenille légionnaire d’automne a atteint l’Afrique, sa progression rapide à travers le continent preuve sa grande capacité de dispersion.
Plusieurs caractéristiques de cet insecte en font une espèce particulièrement difficile à contrôler, à savoir en plus de leur impressionnante endurance de vol, les femelles adultes sont extrêmement fertiles, avec plus de 1 000 œufs pondus durant leur vie. Une autre raison de la difficulté à les appréhender réside dans leur capacité à résister aux pesticides.