La région Souss-Massa devrait produire pas moins de 695 000 tonnes de tomates rondes durant la campagne agricole actuelle, afin de répondre à la demande tant sur le marché national qu’à l’exportation.
Selon le directeur régional de l’Agriculture, Noureddine Kessa, interrogé par la MAP, la campagne agricole en cours prévoit la plantation de plus de 7 200 hectares de tomates, dont 3 900 hectares de tomates rondes. Les conditions climatiques favorables ont permis une production quotidienne de plus de 1 000 kg/ha, assurant ainsi l’approvisionnement du marché national.
Les marchés de gros de fruits et légumes d’Inezgane et d’Oulad Teima reçoivent quotidiennement 700 tonnes de tomates chacun, ainsi que d’autres marchés. La stratégie du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, en coordination avec les professionnels, est de prioriser l’approvisionnement du marché intérieur en fruits et légumes, dans le but de faire baisser les prix. Selon Noureddine Kessa, le prix moyen de la tomate ne dépasse pas actuellement 2 à 3 DH le kilo. Les comités spéciaux de suivi créés avec les professionnels mettent tout en œuvre pour assurer un approvisionnement suffisant et continu du marché national.
Au total, plus de 22 000 hectares ont été plantés cette année dans le cadre du programme annuel des plantations dans la région de Souss-Massa, avec une production attendue de plus de 1 600 000 tonnes. Ce programme est mis en œuvre grâce à la mobilisation des eaux de surface des barrages et des eaux souterraines, ainsi qu’à l’exploitation de la station de dessalement d’eau de mer de la province de Chtouka Ait Baha dans le domaine agricole.
Souss-Massa est la première région productrice de légumes et d’agrumes au niveau national, avec 17,3 % du PIB agricole régional et 9 % du produit national. Elle dispose également d’un total de 451 165 hectares de terres cultivées, dont 104 664 hectares sont équipés d’un système d’irrigation goutte à goutte.
Et qu’en est-il du stress hydrique que connaît cette région, surtout ces dernières années? De nouveau, on opte pour le productivisme acharné au mépris du bon sens, de la raison climatique et des nécessités de reformuler ce mode de production agricole, qui a montré beaucoup de failles? En plus, on prône toujours cet export aux dépends de la sécurité hydrique et alimentaire du pays.