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Le secteur des amandes en quête d’un nouveau souffle

De nouvelles stratégies pour l’organisation du secteur des amandes au Maroc.

La culture des amandes est une des filières les plus discrètes au Maroc. Elle compte sur les coopératives et les récoltes auprès des petits agriculteurs pour exister.

Les coopératives permettent de rassembler de manière optimale la récolte et de la commercialiser plus facilement. Les coopératives, surtout celles qui regroupent un grand nombre d’agriculteurs, contribuent à lutter contre l’intervention des intermédiaires, ce qui cause l’augmentation des prix. «Lorsque les intermédiaires sont supprimés, les prix restent raisonnables»,  révèle El Hassan Amraoui, président de la coopérative Sidi Bouhria pour la production des amandes et ses dérivés (COSBOPA).

«Nous sommes déjà structurés pour exporter notre production à l’étranger. En effet, le royaume est classé cinquième producteur dans le monde et troisième en matière de qualité. Ce qui n’est pas rien», poursuit Amraoui. En ce qui concerne les variétés, plus de onze sont répertoriées au Maroc, y compris quatre variétés orientales, dont la Marcona, endémique des monts Béni-Snassen et les amandes sauvages, précisent nos confrères LesEco

Selon l’estimation d’Amraoui, jusqu’à 40% de la production emprunte les circuits parallèles, tout en sachant qu’il est très difficile de donner avec précision des statistiques de la filière mais que de grandes quantités d’amandes sud-américaines entrent de manière illégale au Maroc. Ce phénomène impacte fortement la production locale, surtout que ces productions arrivent sur le marché local sans aucun contrôle sanitaire et à des prix très bas. Il échappe ainsi à tout effort destiné à en déterminer l’ampleur à juste titre. En ce qui concerne la production des amandes, environ 700 tonnes ont été regroupées par COSBOPA durant la campagne 2016.

La région orientale contribue à hauteur de 26% de la production marocaine qui trouve dans les salons une fenêtre sur le monde, complète la même source. Cette ouverture est d’autant plus importante qu’elle permet aux opérateurs d’atteindre plusieurs objectifs à la fois.

Les salons favorisent la notoriété des amandes marocaines et les mises en contact avec des clients potentiels pouvant parfois être accompagnées par des commandes importantes. «La participation dans les salons représente un levier important de commercialisation. Lors du dernier SIAM, nous avons signé un contrat de livraison de 200 tonnes à un bon prix. Ce n’était pas une exception», affirme le président.

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