Pour contribuer à la sécurité alimentaire mondiale et à la lutte contre la faim, la société Russe Uralchem prévoit d’expédier gratuitement 25 000 tonnes d’engrais en Afrique
Pour sa participation à la sécurité alimentaire dans le monde et pour sa lutte contre la faim, l’un des cinq leaders russes dans la production et l’exportation d’engrais à base d’azote et de potasse, et aussi d’engrais composés, l’entreprise chimique Uralchem, a annoncé qu’elle expédiera 25 000 tonnes d’engrais en Afrique, et ce gratuitement. Notons que la société avait déjà commencé à commercer en Afrique, depuis plusieurs années.
En effet, certains pays africains comme la Zambie et le Zimbabwe se fournissent en engrais à base de potasse et d’azote, depuis plusieurs années, chez Uralchem et Uralkali, deux entreprises chimiques qui exercent dans le même domaine nous apprend LaNouvelleTribune.
Dans ce contexte, les autorités de plusieurs pays de l’Afrique, en plus de la Zambie et du Zimbabwe, notamment du Kenya, de la Mozambique, du Nigeria, du Ghana, du Sénégal et autres, ont reçu des visites répétées des responsables de Uralchem et de Uralkali, en soulignant la volonté manifestée de Uralchem, l’année dernière, de produire en Afrique les engrais en y installant des usines.
Concernant certains dirigeants de Uralchem en Afrique, le président du Conseil commercial Russie-Nigéria et aussi PDG de l’entreprise est Dmitry Konyaev. En charge des affaires Russie-Zimbabwe, Dmitry Mazepin, a été à la tête de Uralchem jusqu’en mars 2022, justement le mois où l’Union Européenne l’a sanctionné, lui et plusieurs autres hommes d’affaires russes, après que ceux-ci aient assisté à la tristement célèbre réunion du 24 février avec Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie.
Ainsi, dans le but de soutenir les agriculteurs africains qui souffrent du trouble mondial du marché à cause de l’atmosphère géopolitique inquiétante du moment, Uralchem envisage d’expédier gratuitement 25 000 tonnes d’urée ou d’engrais composés en Afrique. Pour le PDG de la société russe, Dmitry Konyaev, épauler l’agriculture, autant en Russie qu’en Afrique, dans leur combat contre la présente crise économique, est primordial, au regard de la place très importante qu’occupe la société dans le secteur.
Par ailleurs, la septième vague des sanctions de l’Union Européenne contre la Russie ne touche pas les aliments agricoles, y compris les engrais. Ainsi, s’agissant des produits agroalimentaires comme le blé et les engrais, la Russie et les pays tiers peuvent commercer sans être inquiétés par aucune des mesures répressives actuelles.
Cependant, les sanctions de l’UE restreignent les actifs des entreprises et les empêchent généralement d’exporter les engrais, même si, dans le cas de Uralchem, Dmitry Mazepin n’est plus actionnaire majoritaire et ne dirige plus la société depuis plusieurs mois. Mais, sous l’égide des Nations Unies, la Turquie, la Russie et l’Ukraine se sont accordés sur la fourniture de céréales ukrainiennes et de produits agricoles et d’engrais russes à Istanbul. En outre, selon les experts, il faut nécessairement reconnaître les engrais comme des produits humanitaires aux côtés de la nourriture, des médicaments et d’autres produits essentiels, pour solutionner la crise alimentaire.