AgriMaroc AgriAlgerie AgriTunisie
Accueil / Actualités / Actu internationales / Riziculture : Le Gharb contribue à hauteur de 75% à la production nationale
L'OCP va aider la Côte d'Ivoire à booster sa production de riz
Ph : DR

Riziculture : Le Gharb contribue à hauteur de 75% à la production nationale

La Riziculture au Maroc notamment dans le Gharb, reste en pleine expansion.

La riziculture au Maroc, en comparaison avec d’autres cultures céréalières telles que le blé, l’orge ou le maïs, demeure une activité relativement marginale. Les agriculteurs marocains se concentrent davantage sur la production de cultures céréalières mieux adaptées aux conditions locales.

Le Royaume n’est pas un grand producteur de riz à l’échelle mondiale, en grande partie en raison de ses conditions climatiques et géographiques qui ne sont pas idéales pour la culture du riz. Cependant, le Maroc semble relativement immunisé contre les fluctuations des exportations mondiales de riz. Cette résilience s’explique notamment par la décision de l’Inde, l’un des leaders mondiaux de la riziculture, d’interdire les exportations de riz pour éviter des pénuries locales et stabiliser les prix nous apprend un article de Hespress.

Néanmoins, certaines régions du Maroc se distinguent par leur réussite dans la filière rizicole.

Entre 30 000 et 40 000 tonnes (de riz), est importé

La riziculture au Maroc est principalement concentrée dans la région du Gharb, qui, malgré sa longue association avec les pays asiatiques spécialisés dans la culture du riz, a pris de l’ampleur dans les choix agricoles marocains, en particulier dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cette région contribue à hauteur de 75% à la production nationale, couvrant ainsi plus de deux tiers des besoins en riz de la population. Le reste, soit entre 30 000 et 40 000 tonnes, est importé pour répondre à la demande intérieure, car la production nationale ne suffit pas à satisfaire tous les besoins du pays.

Le Gharb se distingue par sa plaine fertile, des conditions plus humides que dans d’autres régions du Maroc, et une disponibilité d’eau adéquate grâce à l’irrigation. La région de Sidi Slimane est particulièrement renommée pour sa production de riz. Les variétés de riz cultivées au Maroc sont adaptées aux conditions locales, principalement le riz à grain long, bien que certaines variétés à grain court, comme le riz rond et le riz moyen, soient également cultivées. La superficie totale consacrée à la riziculture dans la région du Gharb, caractérisée par des sols hydromorphes d’anciennes « merjas » où le drainage est coûteux, s’élève à environ 12 000 hectares précise la même source.

La culture du riz au Maroc repose largement sur l’irrigation, car les ressources naturelles en eau ne sont généralement pas suffisantes pour soutenir cette culture. Les agriculteurs utilisent des systèmes d’irrigation pour inonder les champs de riz, ce qui nécessite une grande quantité d’eau tout au long de la saison de croissance, une ressource actuellement limitée dans le Royaume.

La riziculture génère des revenus stables pour 2 500 agriculteurs

Malgré les défis, la riziculture au Maroc a progressé depuis ses débuts dans les années 1940, grâce aux efforts conjoints de divers acteurs. Elle revêt une importance socio-économique indéniable en générant des revenus stables pour 2 500 agriculteurs. La production de riz au Maroc est principalement destinée à la consommation nationale et occupe une place centrale dans la cuisine marocaine, servant de base à de nombreux plats traditionnels. Le riz est également reconnu pour ses bienfaits sur la santé, étant une source incontestable de fibres, de vitamines (B1, B3 et B5) et de minéraux à l’échelle mondiale.

La filière rizicole a connu une croissance significative, générant une valeur ajoutée totale de 117 millions de dirhams en 2017, comparativement à 83 millions en 2008. Cette augmentation a été rendue possible grâce au contrat-programme signé en 2014 dans le cadre du Plan Maroc Vert entre le gouvernement et la Fédération nationale interprofessionnelle du Riz, couvrant la période 2014-2020. Ce projet agricole a été l’un des plus remarquables à l’échelle nationale dans ce domaine.

Partager

Regardez aussi

Une hausse des prix est attendue sur le marché de la tomate

Retour à la normale pour la production de tomates aux Pays-Bas

La culture de la tomate aux Pays-Bas, pilier du secteur maraîcher européen, retrouve son dynamisme …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *