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Quelle agriculture pour l’Algérie à l’avenir?

Quelle agriculture pour l’Algérie à l’avenir? Et quelle politique agricole favorable?

L’Algérie est un pays qui connait objectivement un déficit structurel important, avec une sécurité alimentaire pour le moins déficitaire. Une tendance qui inquiète plusieurs experts du pays.

L’Algérie subit une dépendance alimentaire croissante depuis les années 1970. Et la tendance n’est pas à l’optimisme, il faut le souligner. En effet aucune politique agricole réelle n’est définie d’après un expert algérien, ingénieur agronome et diplômé de l’École nationale supérieure agronomique (ENSA). La dépendance à l’importation reste donc omniprésente et plombe l’agriculture du pays.

Ce constat accablant et partagé par différents experts nationaux et internationaux découle d’un constat implacable, l’Algérie reste un pays tourné vers l’exploitation du pétrole et du gaz qui n’a malheureusement pas profité de ces mannes financières pour réaliser des investissements structurels, et notamment sur la part agricole.

Quelle politique agricole?

Pour l’Algérie la question de produire davantage avec moins d’engrais, moins d’eau mais également moins de pesticides ou d’énergie fossile se pose, comme pour le Maroc d’ailleurs. En ce sens le pays a une longueur de retard sur ses voisins tunisien et marocain. Néanmoins il apparaît comme évident que si une agriculture algérienne se dessinait, elle devrait tendre vers cet objectif sachant que les ressources fossiles sont vouées à se raréfier.

Il est également vital pour le pays de penser, produire et manger local. En finir avec l’importation passe par une réelle politique agricole. Rappelons que ces politiques ont été menées depuis l’an 2000, avec le Plan National de Développement Agricole (PNDA) devenu en 2002 le le Plan National de Développement Agricole et Rural (PNDAR).

Enfin en 2008 ce programme a été réaménagé pour la nouvelle politique de Renouveau Agricole et Rural avec la promulgation d’une loi  visant à répondre à 3 piliers complémentaires (intensifier la production dans les filières prioritaires, le renforcement des zones difficiles (montagnes, steppes, Sahara) et le Renforcement des Capacités Humaines et de l’Appui Technique aux Producteurs (PRCHAT), avec notamment un investissement important dans la recherche, la vulgarisation et la formation.

Des politiques qui ont conduit à certains progrès, qui se matérialisent avec l’amélioration des exportations agricoles encore balbutiantes, mais dont la réussite reste encore douteuse.

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