Augmentation attendue de la production totale de tomates de l’Union Européenne en 2023.
En 2023, la production totale de tomates de l’Union européenne devrait augmenter de 5 % pour atteindre 17 millions de tonnes, ce qui représente une stabilité relative par rapport à la moyenne quinquennale.
La production annuelle de tomates destinées à la transformation (environ 63 % de la production totale) devrait augmenter de 8 % pour atteindre 10,7 millions de tonnes, soit 6 % de plus que la moyenne quinquennale selon la Commission Européenne qui s’est penchée sur les perspectives des marchés agricoles de l’UE.
La production de tomates de l’UE destinées à la consommation fraîche devrait rester stable, autour de 6,3 millions de tonnes, soit 9 % de moins que la moyenne quinquennale. Des prix de vente plus élevés pour les producteurs pourraient partiellement compenser les coûts de production plus élevés, car certains pays d’Europe du Nord et de l’Est planteront plus tard dans l’année, permettant ainsi des économies d’énergie. Cependant, cela pourrait entraîner une offre excédentaire et une augmentation de l’offre sur le marché pendant les mois d’été.
En 2022, 70 % des importations de tomates fraîches de l’UE provenaient du Maroc
La disponibilité accrue de tomates transformées devrait entraîner une augmentation de la consommation apparente par habitant, qui atteindra 19,5 kg (+8 % par rapport à l’année précédente et 11 % de plus que la moyenne quinquennale) incluant les stocks, qui sont actuellement très bas. La consommation de tomates fraîches de l’UE par habitant devrait rester stable par rapport à l’année dernière (15 kg, soit 5 % de moins que la moyenne quinquennale). Cependant, les consommateurs restent très sensibles aux prix de détail, en particulier pour les petites tomates (cocktail/cerise) dont la demande est généralement en hausse.
Hausse continue des importations de tomates fraîches dans l’UE
Les importations de tomates fraîches dans l’UE devraient augmenter de 7 % pour atteindre 850 000 tonnes (soit 34 % de plus que la moyenne quinquennale), bien que cette augmentation soit moindre que dans le passé. Le Maroc et la Turquie restent les principales sources d’approvisionnement (en 2022, 70 % des importations de tomates fraîches de l’UE provenaient du Maroc et 25 % de Turquie).
Les exportations de tomates fraîches de l’UE continuent leur tendance à la baisse à long terme (-6 % par rapport à l’année précédente et 20 % de moins que la moyenne quinquennale). Cela est partiellement dû à la présence croissante des importations de pays tiers au Royaume-Uni (le plus grand marché d’exportation de l’UE) et à l’incertitude concernant l’accès des exportateurs de l’UE à ce marché en ce qui concerne les contrôles frontaliers et les vérifications. Les coûts élevés du transport et les obstacles liés à la santé des plantes et aux normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) entravent actuellement l’expansion vers d’autres pays (par exemple, en Asie, aux États-Unis et au Canada).
Les importations de tomates transformées dans l’UE (2,5 millions de tonnes) pourraient diminuer (-3 % par rapport à l’année précédente), mais rester 6 % au-dessus de la moyenne quinquennale. La production en Ukraine est encore faible (et donc les exportations plus basses), mais elle se rétablit partiellement, ce qui a un impact sur la pâte de tomate exportée vers l’UE. Les exportations de tomates transformées de l’UE (4,4 millions de tonnes) devraient rester stables malgré une disponibilité accrue en raison de la hausse de la consommation dans l’UE, mais aussi en raison de la concurrence d’autres marchés.