La flambée des prix de l’huile d’olive au Maroc : Inquiétude pour la saison à venir.
Le prix de l’huile d’olive n’a cessé de grimper ces dernières années et semble destiné à rester sur cette trajectoire ascendante. Les menaces d’une nouvelle hausse sont palpables, et les raisons derrière cette tendance à la hausse sont multiples, en grande partie liées aux conditions météorologiques défavorables dans les principales régions oléicoles du Royaume.
La sécheresse, en particulier, se profile comme la principale cause de cette situation inquiétante, susceptible d’avoir un impact significatif sur la production. Les oliviers nécessitent une quantité adéquate d’eau pour une récolte fructueuse. Lorsque les conditions deviennent trop arides, les arbres produisent moins de fruits, ce qui entraîne une diminution de la production d’huile d’olive. Une offre limitée se traduit par une hausse des prix, et c’est précisément ce que relève Hespress dans son article du 23 aout 2023.
De nombreux agriculteurs du secteur de l’huile d’olive au Maroc sont inquiets quant à la production d’olives pour la saison à venir, et ils se demandent dans quelle mesure la production attendue pourra répondre aux besoins nationaux en huile d’olive, compte tenu de la persistance de la sécheresse. Contactés par Hespress, plusieurs d’entre eux expriment leurs préoccupations quant à l’impact sur les prix, qui ont déjà atteint des niveaux allant de 75 à 80 dirhams au cours de la dernière année. Avec les conditions économiques et climatiques actuelles, ainsi que les coûts liés au processus de production, de récolte et de transport, il est à craindre que les prix atteignent au moins les 100 dirhams cette saison.
Ahmed Moufid, un agriculteur de la banlieue de Taza, explique ainsi : « Tout indique que la saison en cours devrait connaître d’énormes difficultés en termes de production d’huile d’olive. Cela se reflétera à nouveau dans les prix en raison de la sécheresse devenue structurelle au cours des deux dernières années et la faiblesse des précipitations. » Il ajoute que de nombreux propriétaires d’exploitations agricoles dans la région sont pessimistes quant à la productivité de cette année.
Moufid espère toujours des précipitations au cours des deux prochains mois, mais il estime que, de toute façon, la production globale sera limitée. Il note également que « les prix actuels à Taza, où la production a lieu, oscillent entre 75 et 80 dirhams, tandis que dans les villes qui ne produisent pas d’huile d’olive, le prix atteint 90 dirhams, comme à Rabat, Casablanca et Tanger. Si la situation perdure, le prix risque de dépasser les 100 dirhams. »
L’huile d’olive est un élément essentiel du mode de vie marocain et bien que la tendance de production soit moins positive qu’après les pluies de mars de cette année, il faudra suivre l’évolution du marché dans les prochaines semaines.