La récolte de pommes de terre dans la région de Doukkala, au Maroc, s’est récemment achevée, mais certains producteurs n’ont pas de quoi se réjouir.
La récolte de pommes de terre dans la région de Doukkala, au Maroc, vient tout juste de s’achever, mais pour de nombreux producteurs, les résultats sont loin d’être satisfaisants. Mohsine Yassine, producteur local, exprime à Freshplaza son désarroi face à une situation particulièrement difficile : « La crise est à son comble, c’est le moins que l’on puisse dire. Je regrette d’avoir planté des pommes de terre cette année », confie-t-il, visiblement affecté.
Malgré des rendements jugés bons et une qualité de production correcte, les producteurs se heurtent à un obstacle majeur : le coût de la production et la commercialisation. « Nous avons eu des difficultés de production. Les plants sont trop chers, et à cela s’ajoutent cette année la sécheresse, le manque d’eau et des coûts de production élevés », explique Yassine. Mais c’est surtout le prix de vente qui déçoit : « On nous propose un prix inférieur de moitié à nos coûts. » Après une deuxième année consécutive de pertes, la situation devient insoutenable pour les agriculteurs.
Le producteur déplore également les difficultés d’écouler la récolte. « Les rendements sont encore bons, tout comme la qualité. Notre problème, c’est la commercialisation. Nous essayons tout, nous frappons à toutes les portes et nous vendrons au plus offrant », indique-t-il. Cette quête désespérée pour trouver un prix juste expose un déséquilibre flagrant entre ce que les producteurs touchent et ce que les consommateurs paient.