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Les petits agriculteurs main dans la main contre la « Hogra »

Les petits agriculteurs marocains, main dans la main pour dénoncer la « Hogra ».

Sous le slogan : « Stop à l’exploitation et à la « Hogra » », les petits agriculteurs crient leur mécontentement face à un mode de vie désastreux et inéquitable. Une conférence, organisée par la Fédération nationale du secteur agricole (FNSA) et l’Union marocaine du travail (UMT), s’est tenue aujourd’hui dans les locaux du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) à Rabat. Egalité entre SMIG et SMAG, dialogue avec les responsables, respect sans distinction du code de travail marocain… sont les principales revendications égrenées tout au long de la conférence.

habiba el mazouniLa conférence de la FNSA et l’UMT met l’accent sur la nécessité impérieuse d’améliorer la situation sociale des petits agriculteurs et de reconnaître leurs droits. Ainsi, tout ce qui peut conduire à l’amélioration des conditions matérielles, morales et professionnelles des petits agriculteurs revêt une importance capitale et constitue le cœur du sujet de ladite conférence.

Plusieurs manifestations ont eu lieu à la fois dans le Nord et le Sud du Maroc, en l’occurrence de Berkane, Sidi Kacem… D’autres manifestations sont prévues à la région Souss-Massa, pour finir par une manifestation nationale le 15 Février 2017 au sein de la capitale Rabat. « Il y a une inégalité voire une discrimination en ce qui concerne le salaire et la charge de travail. Pourtant, nous ne pouvons offrir moins d’avantages à des citoyens dont les conditions de travail sont toujours plus dures », proclame haut et fort le secrétaire général de la FNSA, Said Khair Allah. Il renchérit en disant que l’unification du Smig et du Smag entant que l’une des mesures de l’accord du 26 avril 2011, est restée, malheureusement, lettre morte.

Un cahier revendicatif, élaboré par la FNSA, a été adressé au chef du gouvernement, au ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, ainsi qu’au ministre de l’emploi et des affaires sociales dont le contenu oblige, particulièrement, les patrons à respecter les clauses du code de travail, à cesser les fermetures illégales et inattendues et à appliquer exhaustivement le code de travail.

Plutôt que de qualifier l’agriculture comme un secteur dynamique qui fournit des opportunités de travail pour les populations les plus vulnérables (l’objectif principal du pilier II du Plan Maroc Vert était d’ailleurs d’améliorer la situation sociale des petits agriculteurs, tout en combattant la précarité, la pauvreté et la marginalisation en milieu rural), le travail des petits agriculteurs est perçu comme un lieu d’exploitation où l’application de la législation de l’emploi est quasiment absente. Les petits agriculteurs, représentant une grande partie de la population marocaine, se sentent ainsi victimes d’un code de travail qui ne protège pratiquement pas leurs droits ; « Non à l’exploitation des paysans », « nous demandons une augmentation des salaires » ou encore « We are poor because of you » sont les slogans qui résument bien ce qu’ils ressentent.

L’agriculture au Maroc a été toujours le point névralgique et le secteur stratégique fondamental au développement socio-économique du pays. Mais, que disons-nous des petits agriculteurs ?!

                                                                                                  Par Habiba EL MAZOUNI
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