Un rapport récent met en lumière l’exportation de pesticides interdits depuis le Royaume-Uni vers plusieurs pays, dont le Maroc. Ces produits chimiques, tels que le paraquat et l’atrazine, qui ont été bannis dans l’Union européenne en raison de leur toxicité, continuent d’être envoyés dans des régions où les régulations sont moins strictes.
Cette situation soulève la question d’une « double norme », où les pays producteurs protègent leurs propres populations tout en autorisant l’exportation de ces substances vers des marchés moins régulés.
Pour le Maroc, cette pratique représente un risque, notamment dans le secteur agricole. L’utilisation de ces pesticides dans les exploitations agricoles expose les travailleurs à des dangers accrus et menace la qualité des sols et des ressources en eau. Les effets à long terme sur la santé publique et l’environnement local sont préoccupants, d’autant plus que le pays reste un grand consommateur de produits phytosanitaires.
Face à ce constat, des ONG environnementales appellent à une interdiction totale de la production de ces produits pour l’exportation. Elles suggèrent également que le Maroc renforce ses régulations nationales pour protéger ses populations et ses écosystèmes. Ce rapport souligne aussi l’importance pour le pays de repenser sa dépendance aux intrants chimiques et d’explorer des alternatives plus durables, telles que l’agriculture biologique ou l’utilisation de biopesticides. Le Maroc, en tant que leader agricole en Afrique, pourrait jouer un rôle clé en adoptant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.