La saison des tomates à Agadir s’est achevée plus tôt que prévu cette année, laissant un vide sur le marché marocain et européen. Entre difficultés climatiques, problèmes sanitaires et tensions commerciales, les producteurs marocains ont dû interrompre leur campagne avant l’heure, précise un article de Freshplaza en date du 3 juin 2025, entraînant une flambée des prix et une forte demande des importateurs européens.
Une production perturbée par le climat et les maladies
Selon Ghizlane Adnani, directrice commerciale d’Orisud, la saison a été marquée par des températures défavorables et des complications liées au virus ToBRFV, qui ont nécessité des traitements intensifs. Face à ces défis, de nombreux producteurs ont préféré mettre fin à leur campagne plus tôt, en attendant le prochain cycle de production en septembre.
L’exportation des tomates marocaines a également été freinée par des retards douaniers en Espagne, entraînant une congestion dans les ports et une hausse des coûts logistiques. Cette situation a affecté la compétitivité des producteurs marocains, qui doivent composer avec une demande toujours forte, notamment du Royaume-Uni, où les importateurs cherchent activement des fournisseurs pour combler le manque.
Une flambée des prix sur le marché local
Au Maroc, la pénurie se fait également sentir. Les volumes de tomates destinés au marché local arrivent tardivement cette année, et les récoltes dans les régions de Souss Massa et des alentours n’ont pas encore atteint leur pic. Cette situation entraîne une hausse des prix, impactant les consommateurs et les distributeurs.
Alors que le secteur attend la reprise de la production en septembre, les producteurs marocains devront relever plusieurs défis pour assurer une stabilité du marché et répondre aux attentes des importateurs européens.