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Pénurie de l'algue rouge marocaine, la microbiologie s'inquiète
La pénurie de l'algue rouge marocaine, inquiète les scientifiques. Le gouvernement Benkirane protège ... - (photo:DR)

Pénurie de l’algue rouge marocaine, la microbiologie s’inquiète

L’Algue rouge pour l’agar-agar (additif alimentaire) est si précieuse en microbiologie, qu’aujourd’hui se pose un grave problème. Le Maroc, est en effet, depuis environ trois décennies, le premier fournisseur au monde de cette algue rouge connue sous le nom scientifique Gelidium. La surexploitation de cette algue met aujourd’hui la microbiologie en danger, d’après nos confrères de « Yabiladi » et le gouvernement a donc décidé des restrictions fortes dès l’année passée pour endiguer le problème. Eclairage.

Une pénurie dangereuse pour la microbiologie

Pedro Sanchez, directeur général adjoint de Industrias Roko, une compagnie espagnole qui traite des algues pour en faire près de 40% de l’agar-agar disponible dans le monde annonce  : « Il n’y a pas assez d’algues pour tout le monde, donc en gros nous réduisons maintenant notre production ». Selon lui, l’instabilité de l’approvisionnement en algue rouge marocaine est la cause principale de cette pénurie.

Le Maroc est depuis longtemps le premier fournisseur de l’algue rouge utilisée pour créer “l’agar-agar” un gélifiant dont le rôle est celui d’un additif alimentaire, qui fut également introduit depuis les années 1880 en microbiologie, ce qui avait permis à des chercheurs d’isoler en laboratoire, la tuberculose, le choléra et d’autres bactéries pathogènes. Cette algue rouge était ainsi, pendant les années 2000, très sollicitée des laborantins nationaux et internationaux. La récolte annuelle s’élevait à 14 000 tonnes par an.

Le Maroc est montré du doigt

Le maroc est montré du doigt et accusé de priver le reste du monde de cette algue si précieuse, pourtant la pénurie effective est bien là. Même si en 2012, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime précisait l’augmentation de 30% du stock des algues marines, un reportage de 2014 de l’AFP démontrait bel et bien, la raréfaction de cet “or rouge” du Maroc.

Devant ce constat, et appuyé par plusieurs études, même confirmé par l’écologiste marin de l’université de Lisbonne, Monsieur Ricardo Melo, en 2014, le gouvernement marocain avait pris la décision de restreindre la surexploitation de l’algue rouge.  Pour les deux scientifiques que sont Pedro Sanchez et Ricardo Melo, cette pénurie est très complexe et très embarrassante.

Selon la décision des autorités marocaines, la récolte annuelle légale est donc passée depuis l’an passé, à environ 6 000 tonnes, et pour les exportations à près de 1 200 tonnes. De ce fait, le prix de l’agar-agar a donc atteint un niveau record, le kilogramme coûte entre 35 à 45 dollars US, soit un prix qui, depuis la pénurie, a été multiplié par trois.

Les microbiologistes s’inquiètent, car la pénurie bloque des activités, c’est déjà le cas aux Etats-Unis. Pour autant, le maroc se doit bien également de tout mettre en oeuvre pour préserver cette précieuse algue rouge.

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