Prix, origines et consommation: Le marché de la datte pendant le ramadan.
La datte est l’un des produits les plus consommés durant le ramadan. Les consommateurs n’ont que l’embarras du choix avec des productions locales ou étrangères aux prix divers et variés.
«Près de 60 000 tonnes sont importées pour répondre au pic de consommation durant le mois de Ramadan», indique Belhassan Benabdellah, président de la Fédération Interprofessionnelle des dattes, Fimadattes. Cette quantité correspond à près de la moitié de la production nationale annuelle qui s’élevait à 128 000 tonnes en 2016.
Si pendant le ramadan les prix de beaucoup de denrées augmentent, ce n’est pas le cas de la datte. Selon La Vie Eco, la stabilité des prix de ce produit est due au nombre réduit d’intermédiaires par rapport à d’autres marchés et au bon approvisionnement du marché via l’import.
L’interlocuteur de La Vie Eco précise que les dattes les plus consommées sont les tunisiennes, dont le prix varie de 35 à 40 Dh le kilogramme au marché de gros*, suivies des égyptiennes (12 à 17 Dh/kg), irakiennes (11 à 15 Dh/kg) et enfin les algériennes. Quant aux fruits saoudiens et émiratis, ils seraient de plus en plus consommés grâce à un bon rapport qualité/prix et à des emballages attractifs.
Outre les dattes étrangères, il existe 4 variétés de dattes marocaines dont les prix varient en fonction de la qualité et de la fraîcheur : la Kholt (7,50 à 35 Dh/kg), la Feggous (40 à 70 Dh/Kg), la Tarwaza (20,50 à 40 Dh/Kg) et la Majhoul qui est très grosse et charnue (80 à 140 Dh/Kg).
Rappelons qu’en 2010, un contrat-programme a été signé entre l’interprofession et l’Etat dans le but de stimuler la phœniciculture nationale. Ce contrat-programme est axé autour de deux points : la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies (sur une superficie de 48 000 ha) et la création de nouvelles plantations (sur une superficie de 17 000 ha). Les signataires visent une production de 160 000 tonnes et la valorisation de 110 000 tonnes dont 70 000 tonnes en dattes fraîches conditionnées, 20 000 tonnes en produits transformés, 20 000 tonnes en alimentation pour le bétail et l’exportation de 5 000 tonnes d’ici 2020.
L’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), rapporte que la superficie du palmier dattier est actuellement de 50 000 ha, soit 77% de l’objectif fixé à 65 000 en 2020.
*10 à 15% doivent être ajoutés afin d’obtenir le prix du détaillant.