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Quel avenir pour le marché des bio-pesticides et bio-stimulants au Maroc ?

Le marché des bio-pesticides et bio-stimulants est-il en phase de s’installer au Maroc ?

Le marché des bio-pesticides et bio-stimulants est, certes, un marché peu développé au Maroc. Toutefois, il a pris de plus en plus d’ampleur durant ces dernières années. Il devrait atteindre 86,6 millions de DH en 2021, selon une étude menée par le cabinet d’analyse Micro Market Monitor.

Selon LEconomiste, La croissance de ce marché est la résultante d’un ensemble de facteurs tels la sensibilisation des autorités compétentes aux propriétés fonctionnelles des biopesticides, leur impact écologique, ainsi que leur utilisation dans la lutte intégrée et l’augmentation de la production de cultures biologiques.

Mohammed Tounassi, directeur général de Cofagri et importateur exclusif des bio-stimulants du leader italien Grena Italy«La position géographique du Maroc, qui en fait un des principaux exportateurs, notamment de légumes, vers l’Europe ainsi que la sensibilisation des consommateurs nationaux aux produits biologiques font que les bio-pesticides et les bio-stimulants représentent une alternative intéressante pour les producteurs agricoles», explique Mohammed Tounassi, directeur général de Cofagri et importateur exclusif des bio-stimulants du leader italien Grena Italy.

Présent à la 14e édition du Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM), le staff de l’entreprise enchaîne les présentations de ses produits aux agriculteurs. Ces derniers montrent, d’ailleurs, un intérêt non dissimulé pour ces produits.

Le directeur général de Cofagri ajoute : «Les biostimulants ont un rôle crucial dans la nutrition des plantes et dans l’activation de leurs défenses naturelles. Les bio-stimulants issus de l’hydrolyse thermique THP que la société Grena Italy utilise pour fabriquer ses produits sont riches en matière organique».

Selon la même source, l’hydrolyse thermique permet d’extraire des produits riches en acide humique et fulvique, lesquels jouent un rôle prépondérant dans le bien être des plantes. Les engrais organiques permettent aux sols pauvres en minéraux de retrouver leur vigueur grâce à la matière organique, est-il expliqué. De plus en plus d’agriculteurs y ont recours au Maroc sachant que les sols dans plusieurs régions du pays sont malmenés par l’utilisation d’engrais chimiques à outrance.

Un projet intitulé «Elimination des pesticides obsolètes et mise en œuvre du programme de gestion intégrée des ravageurs et des pesticides au Maroc» a été lancé par le ministère de l’Agriculture pour promouvoir ce type d’intrants agricoles. Cette initiative prévoit entre autres l’élimination dans des unités spécialisées à l’étranger de pesticides dits «obsolètes», dont la présence est évaluée à ce jour à plus de 630 tonnes au Maroc.

«L’utilisation des pesticides a, certes, bien contribué à l’amélioration de la productivité agricole, mais en même temps, elle a été abusive et a induit de graves problèmes de santé publique et de l’environnement», indique à L’Economiste, un ingénieur agronome. Elle est donc une arme à double tranchant.

De nombreux scientifiques qui préconisaient une utilisation intensive et extensive des pesticides étaient motivés par l’élimination de la faim et de la malnutrition et, en général, par l’amélioration de la qualité de la vie des populations. Seulement, cela entraîne inéluctablement une perte de biodiversité génétique, de la pureté de l’eau et des aliments.

Mais, les prises de conscience et les préoccupations croissantes du grand public concernant la santé et l’environnement l’ont amené à se demander si les avantages des pesticides, valaient bien le coût de la pollution de l’environnement, des maladies humaines, de la faune et de la flore et d’autres destructions de la nature biotique.

Ainsi, de nombreuses questions d’éthique liées à l’utilisation des pesticides sont formulées de plus en plus en tenant compte des risques ainsi que des avantages des pesticides. De ce fait, pour réduire la dépendance des pesticides, de nouvelles technologies non chimiques et éprouvées pour la protection des cultures ainsi que des technologies réduisant l’utilisation de pesticides doivent être mises en œuvre.

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