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agriculture dans le désert, une réponse à la sécurité alimentaire
Agriculture désert - Ph : DR

La lutte contre la désertification et la gestion durable des terres doivent être des priorités mondiales

Appel à répondre à des défis en matière de gestion durable des terres.

La communauté internationale est appelée actuellement et plus que jamais à répondre à des défis considérables en matière de gestion durable des terres dans un environnement grevé de contraintes majeures, a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki.

Dans une allocution à distance lors de la séance d’ouverture de la réunion préparatoire régionale africaine pour la COP-15 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), dont les travaux se poursuivent jusqu’au 1er avril prochain, le ministre Mohammed Sadiki a expliqué que ces défis sont liés notamment au changement climatique, à la rareté des ressources hydriques, à la croissance de la population mondiale et à l’extension des villes au détriment des terres agricoles, alors que les quantités des terres dont les quantités sont limitées et inextensibles continuent de se dégrader.

En d’autres termes, a-t-il poursuivi, l’accélération de la mise en œuvre des programmes de lutte contre la désertification et la gestion durable des terres, tant sur le plan régional que national, devient actuellement une nécessité impérieuse, en particulier au niveau du Continent africain connu par sa vulnérabilité très marquée.

Cette vulnérabilité, dont les prévisions sont déjà alarmantes, s’est traduite par la dégradation de 65% des terres agricoles en Afrique depuis 1950, a-t-il dit, notant également que 30% des terres arides sont en voie de désertification, et que le taux de déforestation en Afrique est déjà trois fois plus que la moyenne mondiale avec une tendance à la hausse.

Il a expliqué que cette situation se trouve amplifiée par la forte dépendance du Continent africain vis-à-vis des ressources naturelles, sachant que les secteurs de l’agriculture, des mines, et des forêts fournissent plus de 80% des emplois en Afrique.

« Nous sommes aujourd’hui réunis pour nous préparer de la façon la plus adéquate possible à la COP-15 prévue pour le mois de mai prochain à Abidjan en Côte d’Ivoire, afin de faire en sorte que nos préoccupations soient prises en compte dans le rapport final de cette session », a indiqué M. Sadiki.

A l’échelle nationale, le Maroc s’est résolument engagé en faveur de la lutte contre la désertification et avait adopté une démarche basée sur une meilleure connaissance de la dynamique des écosystèmes, un diagnostic des effets et des causes de dégradation des sols et des ressources naturelles, pour construire des plans d’action précis dans leurs objectifs, a relevé le ministre, tout en affirmant l’engagement du Royaume à poursuivre le partage d’expériences dans les domaines liés à la gestion durable des terres de façon globale.

« Née d’une volonté Royale, la coopération Sud-Sud, notamment avec les pays africains constitue un choix stratégique pour notre pays », a-t-il conclu.

Sadiki a aussi mis l’accent sur la problématique de dégradation des terres et de la sécheresse en Afrique

Pour sa part, le Secrétaire Général du Département de l’eau et des forêts et Directeur Général par intérim de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts, Abderrahim El Houmi, a insisté sur l’importance de l’enjeu que représente cette COP-15 pour le Continent, en ce sens qu’il « déterminera l’avenir des générations futures en Afrique et définira notre position et notre façon de gérer les relations internationales avec d’autres continents ».

Il a aussi mis l’accent sur la problématique de dégradation des terres et de la sécheresse en Afrique, soulignant l’importance de « l’unification des discours et la nécessité de la mobilisation de toutes nos forces diplomatiques et nos énergies avec les institutions concernées par ces questions ».

L’objectif ultime, a-t-il dit, est de faire de la COP-15 une Conférence exceptionnelle, appelant à une participation active des différents représentants des pays africains aux débats et à ce que l’unité de coordination régionale pour l’Afrique, dont le siège se trouve au Maroc, soit un précurseur dans ces négociations.

Cette réunion a pour objectif principal de permettre aux pays africains, de passer en revue les thèmes qui seront examinés lors de cette COP et de s’assurer que les préoccupations de l’Afrique soient prises en compte dans les décisions de la Conférence, à travers, l’identification des priorités et des préoccupations principales pour le Continent, la formulation de la position commune africaine, la détermination des stratégies de négociation et des alliances à former et l’élection du nouveau président du Groupe Africain ainsi que des membres qui représenteront le Continent dans les Bureaux de la COP-15 et ses organes subsidiaires.

Prennent part à ce Conclave, le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification ainsi que des représentants d’une quarantaine de pays et d’institutions africains.

MAP
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