Pour des fins thérapeutiques et industrielles, l’Etat marocain a accordé 10 permis pour la production, la transformation, la commercialisation et l’exportation de cannabis.
L’industrie du cannabis est en plein essor en Afrique. Si les investissements en Afrique subsaharienne ont augmenté ces cinq dernières années, les pays nord-africains ne sont pas en reste.
Selon une annonce faite par l’ANRAC (Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis), le mardi 4 octobre, pour des fins thérapeutiques et industrielles au Maroc, l’instance officielle a délivré 10 licences pour produire, transformer, commercialiser et exporter le cannabis.
En effet, cette approche adhère à la loi 13.21, publiée dans le bulletin officiel en juillet 2021, permettant l’usage du cannabis dans le cadre de la médecine et de l’industrie. Ainsi, les provinces de la région montagneuse du Rif, dans le nord marocain, recevront au fur et à mesure des autorisations pour cultiver le cannabis. Ce sont entre autres Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate, a indiqué l’ANRAC.
En outre, dépénaliser l’industrie du cannabis améliorera la situation financière des ménages travaillant dans le secteur et permettra un meilleur contrôle commercial de cette plante vers l’Europe, surtout pour un pays qui est l’un des premiers producteurs mondiaux de cannabis.
Par ailleurs, il faut noter que c’est 60 000 à 90 000 familles qui vivent de cette plante, qu’on appelle également « kif », avec près de 60 000 hectares de terres utilisées pour la culture du cannabis, selon les statistiques des autorités.