Les contraintes majeures à la culture du pommier au Maroc.
La culture du pommier fait partie des filières agricoles les plus importantes du Maroc. Notamment dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Cette importance de la filière réside au niveau du nombre élevé de journées de travail qu’elle génère et de son chiffre d’affaire. Le chiffre d’affaire de la filière du pommier au Maroc est estimé à plus d’un MMDH. Il convient cependant de préciser que ce type de culture reste confrontée à de nombreuses contraintes. En effet, la culture du pommier connaît actuellement une certaine stagnation et de plus en plus d’arboriculteurs se dirigent vers des cultures alternatives moins exigeantes. Focus.
La diminution des disponibilités en froid
Les disponibilités en froid affichent une réelle baisse. Même les régions d’altitude sont touchées. Ceci freine l’extension de la filière du pommier dans les zones de moyenne altitude au profit de cultures qui sont moins exigeantes. De plus, l’alternance des périodes à haute et basses températures en hiver perturbent la dormance des bourgeons et le processus de différenciation florale.
La réduction des ressources en eau
Le déficit en eau qui à la fois lié à la sécheresse, à la baisse des neiges et au sur-pompage de l’eau souterraine ont, malheureusement, eux aussi contribué à limiter l’extension de la culture du pommier.
Les gelées
C’est un phénomène climatique qui est à craindre lors du stade floraison, nouaison et en début de grossissement des fruits (Avril-Mai) du pommier. Les gelées peuvent causer la destruction totale des fleurs et des fruits. Lorsque les gelées sont de courte durée, des anneaux de gel se forment sur les jeunes pommes. En règle générale, les gelées surviennent par temps sec, nuits claires et vent très faible. Les dégâts peuvent varier selon l’intensité des gelées et le stade phénologique du matériel végétal.
La grêle
C’est un phénomène climatique qui devient de plus en plus fréquent et inquiétant notamment dans les zones montagneuses. Ceci est en partie du aux changements climatiques qui touchent le Maroc. Les dégâts causés par la grêle sont importants et peuvent détruire l’ensemble de la production. Le fruit est l’organe le plus vulnérable qui est touché par la grêle. Ainsi, la qualité des fruits est compromise par des blessures physiques et la réduction de la surface des feuilles. De plus, le risque de pénétration d’agents pathogènes via les blessures est plus important.
Dans le cadre de la culture du pommier, un moyen de lutte efficace, facile à utiliser et peu coûteux n’existe pas. La lutte contre ces phénomènes a un coût et il est énorme. Des projets nationaux sont en cours de réalisation afin d’apporter des solutions à ces aléas.