La station de dessalement de Chtouka sera bientôt opérationnelle.
Le directeur de l’Office régional de mise en valeur agricole du Souss-Massa (ORMVASM), M. Hro Abro, a annoncé le lancement des travaux du méga-projet de la station de dessalement de Chtouka depuis quelques semaines.
Le projet est initié dans la plaine de Chtouka, située à une trentaine de kilomètres au sud d’Agadir et à l’est du Parc national du Souss-Massa.
La station procède au dessalement par la technologie d’osmose inverse. Elle sera située à 300 m de la côte et à +44m d’altitude, dans la commune d’Inchaden.
Selon M. Abro, ce projet, premier en son genre en Afrique, sera opérationnel en 2020 afin de répondre à la demande des agriculteurs et de leurs associations affectés par la baisse alarmante de la disponibilité des ressources en eau.
Il s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et un délégataire privé, la société Aman El Baraka.
Avec un déficit hydraulique estimé à plus de 60 millions m3 annuellement, le premier objectif de la station est la préservation de la nappe phréatique de Chtouka. Cette nouvelle ressource vient en substitution partielle ou totale de l’eau prélevée dans la nappe et en complément de celle du barrage Youssef Ibn Tachfine pour les exploitations du périmètre public du Massa.
Le projet Chtouka fait appel aux meilleurs procédés, technologies et équipements existant actuellement dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et de la distribution de l’eau. Deux prises dans l’océan amèneront l’eau de mer dans un bassin de captage, à partir duquel elle sera pompée, après prétraitement, vers la station de dessalement.
La capacité de production initiale est de 275.000 m3/j avec un débit de 150.000 m3/j pour satisfaire les besoins en eau potable, et d’un débit de 125.000 m3/j pour satisfaire les besoins en eau d’irrigation.
L’idée du projet trouve son origine dans l’étude de pré-faisabilité réalisée par le département de l’agriculture avec le soutien de la FAO, complétée par celle effectuée par l’Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa. Ces études ont mis en exergue le fait que le projet d’irrigation dans la zone de Chtouka à partir d’une ressource en eau non conventionnelle, à savoir l’eau de mer dessalée, est indispensable en parallèle de réelles mesures de contrôle des prélèvements sur la nappe.
Avec Aujourdhui.ma