Des ouvriers agricoles se rassemblent chaque jour dans le centre du village de Dar Bel Amri, espérant décrocher une rare opportunité de travail. Mais l’attente devient de plus en plus longue et incertaine.
Selon un article de l’AFP, l’employabilité agricole au Maroc connait une situation délicate du fait de la sécheresse. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a récemment révélé que le taux de chômage au Maroc est passé de 12,9% à 13,7% au premier trimestre de 2024, comparé à la même période en 2023. Une situation exacerbée par la perte de 159 000 emplois dans le secteur agricole.
Mustapha Loubaoui, quadragénaire, a parcouru 280 km pour offrir ses services de moissonneuse-batteuse à Dar Bel Amri. « Le travail s’est raréfié à cause de la sécheresse », confie-t-il. En effet, la superficie cultivée a drastiquement diminué, passant de quatre millions d’hectares lors d’une saison normale à seulement 2,5 millions cette année.
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Chlih El Baghdadi, agriculteur local, passe désormais ses journées chez lui, après la perte de sa récolte de céréales. Sa famille dépend désormais du maigre revenu de son épouse, ouvrière agricole dans une exploitation près de Meknès. « Il n’y a plus de vie sans pluie », regrette Benaissa Kaaouan, cité par l’AFP un autre agriculteur dont les courgettes sont endommagées par la chaleur.