Les techniques de désherbage de la betterave sucrière.
La betterave à sucre est une culture très sensible à la compétition des adventices. Les levées tardives de mauvaises herbes sont nuisibles à la culture betteravière (prélèvement d’éléments fertilisants, ombrage sur les feuilles, etc.), et contribuent à constituer un important stock grainier dans le sol et peuvent même entraver la récolte. La lutte contre les mauvaises herbes peut être mécanique, chimique ou les deux à la fois.
Les adventices de la betterave à sucre se répartissent généralement en quatre groupe: le groupe des adventices graminées annuelles (les pousses de blé ou de maïs), le groupe des dicotylédones annuelles (le coquelicot, la moutarde des champs…), le groupe des vivaces (le sorgho, la morelle…) et le groupe des plantes parasites comme la cuscute.
Les traitements en pré-levée ne sont autorisés que sur la ligne de feuillage, les herbicides utilisés agissent sur les semences des adventices graminées et les dicotylédones en cours de germination. Le désherbage en post-levée demande beaucoup de manutention. Cette technique a pour avantage de cibler la lutte contre les graminées annuelles. Il vaut donc mieux les éliminer dans les autres cultures de la rotation.
La lutte mécanique: Le sarclage mécanique de l’interligne à l’aide d’une bineuse à pattes d’oie ou à étoiles permet d’anéantir toutes les espèces d’adventices. Cette technique consiste à sectionner les mauvaises herbes dans le sol à faible profondeur. Il est vivement recommandé pour pailler les carences en main d’œuvre. Le sarclage mécanique doit intervenir sur les jeunes adventices annuelles en répétant l’action 2 à 3 fois.
La lutte chimique: Il n’existe pas un herbicide sélectif utilisé en culture betteravière qui permet la destruction efficace des adventices dicotylédones développées. Pour une lutte efficace, il est nécessaire d’intervenir dès la levée des mauvaises herbes et avant le stade 2 feuilles. Il faut répéter les interventions à chaque nouvelle levée, jusqu’à la fermeture des rangs et enfin pulvériser que sur des plantes sèches (tôt le matin ou le soir).
La collecte manuelle des adventices: Les mauvaises herbes développées, en cas de pluies abondantes, constituent un important stock grainier dans le sol et entravent la récolte de la betterave sucrière. La présence des adventices à ce stade avancé nécessite l’arrachage manuel et la collecte des plantes pour l’alimentation du cheptel.