Les caractéristiques de l’anthracnose du pois chiche au Maroc.
L’anthracnose du pois chiche, due à Ascochyta rabiei, représente le principal facteur limitant pour la production et l’extension de cette culture au Maroc. La sévérité des dégâts causés par le champignon varie selon les régions, les conditions climatiques et le degré de sensibilité des variétés de pois chiche utilisées. Quand les conditions climatiques sont favorables pour la maladie, les pertes de rendement peuvent aller de 10 à 50% pour les variétés tolérantes et jusqu’à la destruction totale pour les cultures sensibles.
Les symptômes de la maladie
Les symptômes apparaissent sur toutes les parties aériennes de la plante, telles que:
Les feuilles: Au début, des tâches blanchâtres à contours irréguliers apparaissent et qui brunissent après un certain temps, et révèlent des pycnides sous forme de points noirs disposés en cercles concentriques.
Les tiges et les pétioles: Des lésions allongées de 3-4 cm de long avec des pycnides font leur apparition. Souvent, ces lésions ceinturent le diamètre des tiges et des pétioles et entraînent leur cassure.
Les gousses: On voit apparaître des tâches brunes semblables à celles sur les feuilles. L’attaque précoce des gousses peut empêcher la mise à fruit. Les graines peuvent être attaquées aussi.
Le développement de la maladie
Il existe plusieurs mécanismes de survie du champignon. Les débris infectés et les semences contaminées constituent les principales sources d’infection primaire. Dans les débris, le champignon peut survivre pendant deux années (parfois plus). Dans les graines, il peut survivre soit sous forme de mycélium au niveau des téguments, des cotylédons ou de l’embryon soit sous forme de pycnides dans les lésions à la surface des graines. La maladie se développe rapidement dans les conditions fraîches et humides. La dissémination de la maladie se fait principalement à l’aide des pycnidiospores provenant des foyers d’infection primaire. La dissémination est favorisée par le vent, la pluie et les températures entre 22 et 26°C.
Les moyens de lutte
Les méthodes culturales
- Utiliser des semences saines (semences sélectionnées ou traitées),
- Enfouir des débris à 10 cm de profondeur environ,
- La rotation du pois chiche avec une céréale (blé ou orge).
La résistance variétale
Il existe plusieurs variétés INRA avec un assez bon niveau de résistance à Ascochyta rabiei qui sont inscrites au Catalogue Officiel, telles que: Rizki, Douyet, Farihane, Moubarak et Zahor.
La lutte chimique
Le traitement des semences avec: Thirame, Bénomyl, Thiabendazole
Le traitements foliaires: Bénomyl + Chlorothalonil (Daconil ou Bravo 500) ou Captane, Mancozèbe, Chinomethionate, Bénomyl + Dinocap.
En cas de fortes attaques, les pulvérisations foliaires sont souvent inefficaces et non justifiées économiquement (le nombre des interventions peut aller jusqu’à 8 si les conditions climatiques favorables persistent pendant une longue durée).
Bonjour j’ai un phénomène sur pois chiche des feuilles jaunes qui entraîne la mort de la planète