L’agriculture urbaine, un vecteur social plus qu’un enjeu alimentaire?
La tendance vers l’agriculture urbaine progresse continuellement partout dans le monde. De plus en plus de citadins estiment que produire en ville peut être une alternative durable pour manger mieux. D’autres bénéfices se dégagent d’ailleurs, mais quel est le poids réel de l’agriculture urbaine? Toits, jardins, écoles fleurissent dans les paysages, les fermes citadines sont elles l’avenir du consommateur citadin? Eclairage.
D’après une étude réalisée par des chercheurs de l’université John Hopkins, l’agriculture urbaine n’a pas vocation à nourrir tous les citadins. La réponse est donc limpide. A fortiori lorsqu’on considère la démographie citadine et la migration vers les villes, comme galopantes, en Afrique tout particulièrement.
Cependant une autre tendance se dégage dans ces différentes études, cette nouvelle agriculture citadine pourrait créer des communautés urbaines et être moteur pour le développement social des individus.
D’après l’université John Hopkins, 167 études ont été réalisées par le passé sur l’agriculture urbaine d’après le Civil Eats, et les chercheurs qui ont analysé des données aussi variées que l’aspect socioculturel, économique, sanitaire ou environnemental dégagent une tendance notable: l’agriculture urbaine favoriserait un meilleur accès aux aliments frais (circuit court), à faible coût et aurait un effet notable sur l’environnement avec une réduction des gaz à effet de serre.
Mais le rapport précise surtout : « Les avantages les plus significatifs de l’agriculture urbaine sont ses capacités à augmenter le capital social, le bien-être de la communauté et l’engagement civique autour du système alimentaire« .
En effet les lieux de productions, deviennent des lieux de vie, ou se mêlent jardinage mais également amélioration du quotidien et des relations de voisinages. Une agriculture urbaine pour nourrir ça n’est donc pas pour demain, mais une agriculture urbaine créant du liant citoyen, c’est déjà pour aujourd’hui.