Oasis à Zagora, 4è Forum, un programme riche et varié.
Des acteurs nationaux et internationaux ont exposé, vendredi à Zagora, leurs expériences et idées en matière de développement des conditions de vie dans les zones oasiennes et arides.
Lors de ce 4ème Forum international des oasis et du développement local à Zagora, placé sous le thème « Les oasis face aux changements climatiques, quelle intégration entre les dynamiques engagées ? », les intervenants ont mené des débats sur les meilleures pratiques et idées en mesure de contrer la désertification et la dégradation des terres menaçant la biodiversité dans les oasis, indique la MAP.
En effet, l’architecture oasienne représente un véritable ordre social rendant la vie possible dans des milieux arides, considérant que les zones protégées, comme les « Agdal » du Sud marocain ou les « Hima » du Moyen-Orient, démontrent que l’urbanisme oasien est au service de l’adaptation aux changements climatiques.
Exposant les résultats d’une année de recherche menée dans la vallée de Drâa, la paysagiste française Florine Lacroix estime que la transformation du paysage oasien résultante du mouvement de sable nécessite une série de mesures à même de renforcer la défense des oasis, indique la MAP, ajoutant que le mouvement du sable peut être stoppé à la faveur de la construction de petits mûrs, la plantation de lisières (acacia, tamaris, figuier de barbarie, etc.). La paysagiste a appelé à « cultiver autrement »en favorisant les cultures qui s’adaptent au sel, à la sécheresse et à la rareté de l’eau, proposant de « jardiner l’eau »en créant un canal déviant l’eau de l’oued de Drâa, de planter les lisières dont une part sera consacrée à la défense et l’autre à des fins agricoles, et, enfin, de jardiner la ville en y étendant les lisières forestières.
Jalal El Moata de la Direction de l’aménagement du territoire national relevant du ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace, s’est attardé sur la stratégie nationale de développement et d’aménagement des oasis, déclinée en quatre projets ciblant l’oasis de Tafilalet, le bassin de Drâa, les oasis du sud et les oasis de l’Oriental, ajoute la MAP. Le responsable a estimé que le projet de développement de l’oasis de Tafilalet s’est imposé en tant que partenaire pour le développement économique et social au niveau de cette région, y créant 80.000 jours de travail et 2.000 d’emplois.
Mené par la Direction de l’aménagement du territoire entre 2006 et 2015 pour une enveloppe de 113 millions de dirhams, ce projet a bénéficié à 29 collectivités locales, a précisé M. El Moata.
Initiée du 28 au 31 janvier par le Forum des oasis et du développement local, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, la province de Zagora, l’assemblée provinciale de Zagora, la municipalité de Zagora, les collectivités territoriales de la province et l’Agence Nationale pour le Développement des zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), le Forum international des oasis et du développement local devrait permettre aux experts, chercheurs et acteurs associatifs nationaux et internationaux de débattre et d’enrichir par leurs travaux et plans d’action spécifiques, dans la perspective de l’émergence d’une vision concertée et partagée pour une meilleure résilience des oasis face aux changements climatiques, conclut la MAP.