La cour des comptes publie son rapport annuel : La filière oléicole dans le collimateur.
Dans son rapport annuel 2018, rendu public ce mercredi, la cour des comptes a relevé plusieurs observations en matière de contrôle de gestion, notamment concernant le secteur agricole du pays.
Un chapitre entier a été dédié à la filière oléicole, qui a fait l’objet de plusieurs observations. En effet, la filière connaît plusieurs défaillances et ce malgré qu’elle soit placée au rang des priorités en matière de développement agricole.
La Cour souligne que les superficies oléicoles ont connu une «extension de près de 32%», la production et le rendement ont connu une «évolution fluctuante» et «le tissu productif est fragilisé par la prédominance de la micropropriété, puisque près de 93% des producteurs oléicoles sont des petits exploitants possédant une superficie inférieure à 5 ha ». De plus, «le bilan des réalisations en matière de projets d’agrégation a été faible, puisque seulement trois 3 projets d’agrégation productiviste ont été réalisés».
Par ailleurs, «la mise à niveau des unités traditionnelles et la conformité des unités de trituration modernes et semi-modernes aux exigences de la loi n°28.07 ont accusé du retard», alors que «l’approvisionnement de ces unités est exposé à une intense spéculation des intermédiaires qui représente 43% de ce circuit», explique le document récemment publié.
Le rapport note également un «faible niveau de consommation nationale» quant à l’organisation du marché intérieur, le document accuse des «circuits de commercialisation peu organisés» et des «exportations des produits oléicoles loin des objectifs escomptés».
Notons que le rapport annuel de la Cour des comptes, au titre de l’année 2018, contient des synthèses concernant 50 missions de contrôle effectuées par les différentes chambres de la Cour des comptes en matière de contrôle de la gestion.