Les femmes oasiennes, un élément essentiel de la lutte contre le changement climatique.
Les femmes oasiennes sont un élément essentiel de la lutte contre le changement climatique et l’égalité des genres en est un facteur de performance pour l’atténuation de ses effets, ont affirmé, jeudi à Rabat, les participants à une conférence-débat sous le thème « Les femmes oasiennes et le changement climatique au Maroc ».
Organisée par la Fondation « Heinrich Böll Stiftung » bureau Rabat, cette conférence s’inscrit dans le cadre d’un projet de cette fondation portant sur l’adaptation au changement climatique dans la province de Tata et se veut l’occasion pour présenter le travail déjà fait en 2017 en collaboration avec les associations, les élus locaux et la participation effective des agricultrices oasiennes de Tata.
Ces femmes ont un rôle spécifique à jouer en faveur du climat, car elles participent non seulement aux travaux culturaux dans l’exploitation agricole en utilisant des techniques d’adaptation au changement climatique, mais prennent également part aux actions concernant la gestion de la diversité agro-écologique au sein de l’exploitation familiale. Toutefois, la répartition inéquitable des rôles, des ressources et des pouvoirs limite leur capacité à entreprendre des actions face à ce phénomène qui les rend plus vulnérables aux situations de crise qu’il puisse engendrer, ont ils relevé.
De même, les intervenants lors de cette conférence ont appelé, dans ce sens, à promouvoir l’égalité du genre et l’autonomisation des femmes dans la lutte contre le changement climatique, vu que ces éléments constituent un enjeu transversal qui conditionne l’atteinte d’un développement humain durable.
Pour une meilleure adaptation des femmes oasiennes dans le domaine du changement climatique, les intervenants ont recommandé leur implication dans les prises de décisions et dans le processus d’élaboration des stratégies d’adaptation, en vue d’améliorer leurs moyens de subsistance et de les appuyer en termes d’investissement dans les technologies vertes.
Intervenant à cette occasion, le directeur du bureau de Rabat de la Fondation « Heinrich Böll Stiftung », Bauke Bauman a indiqué que cette conférence a pour objectif d’élaborer des stratégies communes sensibles à l’approche du genre pour une meilleure adaptation au changement climatique tout en favorisant son inclusion dans le cadre politique au niveau national, régional et local.
Il a également fait savoir que le résultat de ce projet pilote, mené par sa fondation est une étude relatant l’état des lieux et des implications du changement climatique pour les femmes oasiennes au Maroc et qui a démontré que les oasis sont en effet une des zones les plus touchées par le changement climatiques et que les femmes appartenant à ces zones sont les plus vulnérables à ses effets.
Cette conférence-débat a été marquée par le partage des expériences réussies et des souffrances de femmes oasiennes provenant de la province de Tata et par la tenue de deux panels relatifs aux enjeux de l’approche du genre à la vulnérabilité climatique dans les oasis et son impact sur les femmes.
Ont pris part à cette conférence, des représentants du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), l’Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOLA), ainsi que du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).