La FAO annonce que la résilience face aux conflits est la clé pour la région Proche-Orient – Afrique du Nord (NENA).
Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a annoncé que la résilience face aux conflits est la clé pour la région Proche-Orient – Afrique du Nord (NENA).
De nombreux pays de la région du Proche-Orient l’Afrique du Nord (NENA) méritent d’être applaudis, pour avoir maintenu la sécurité alimentaire au premier rang de leurs priorités. Grâce à cette performance, 14 pays arabes ont atteint le but fixé par l’Objectif 1 du Développement Durable , qui consiste à réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim au cours de la période 1990-2015.
Aujourd’hui, la région NENA est confrontée à des défis qui menacent sa capacité à atteindre d’ici 2030 la Faim «zéro», ainsi que d’autres Objectifs de Développement Durable. Ces défis comprennent, principalement, les situations de conflit, mais aussi les impacts du changement climatique, la rareté et la mauvaise gestion des ressources naturelles, la migration de détresse et la pauvreté persistante.
Du 7 au 11 mai, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organise à son siège, à Rome, la 34ème Conférence Régionale pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord (NERC34). Cet événement offre une opportunité aux 30 pays de la région de réfléchir et débattre des voies à suivre afin de soutenir un développement durable.
Le défi est considérable surtout pour certains pays enlisés dans les conflits et acculés à être dépassés. En effet, les coûts matériels et humains des conflits sont faramineux . Il convient de souligner qu’en 2016, le nombre des pertes humaines dans la région, à cause des conflits a été estimé à 82 000 décès.
À la moitié de l’année 2016, le nombre total de personnes déplacées dans le monde atteignait un record historique de 67,6 millions, dont près de 25 millions provenaient de cinq pays de la région NENA à savoir la Syrie, le Yémen, la Libye, l’Irak et le Soudan, selon les estimations du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
La violence, associée en grande partie aux conflits a érodé la capacité des populations à se nourrir. Aussi, depuis 2011-2013, le nombre de personnes souffrant de la faim au Proche-Orient et en Afrique du Nord a augmenté de 15%. En 2015-2017, 48 millions de personnes ont été confrontées à la faim dans la région, soit une augmentation de 5,8 millions de personnes depuis 2011-2013. Les trois quarts de ceux qui ont souffert de la faim vivent dans les cinq pays en conflit, susmentionnés.
La paix est un facteur fondamental pour mettre fin aux crises prolongées dans la région. Or, la communauté internationale ne peut pas attendre la paix, pour passer à l’action. Même dans les situations de conflits, beaucoup peut être fait pour combattre la faim et pour les personnes sinistrées, rendre l’espoir qu’un avenir meilleur est possible.
Dans cette perspective, les programmes de protection sociale sont, à titre d’exemple un outil inestimable . Ceux-ci comprennent: les transferts monétaires, les rations de semences, le soutien à la production de légumes, ainsi que le traitement du bétail et la vaccination.
Ainsi, la FAO est parvenue a aidé les personnes déplacées et les familles d’accueil vulnérables, dans les gouvernorats de Duhok et d’Erbil, en Irak, et ce, afin d’améliorer leurs moyens de subsistance, leur nutrition et assurer leur sécurité alimentaire grâce à la production de légumes en serre, des volailles de basse-cour, de l’industrie artisanale et de la production de miel. Au Yémen, la FAO soutient l’apiculture et les chaînes de valeur laitières, pour améliorer les moyens d’existence et la sécurité alimentaire des communautés agricoles vulnérables, accueillant des réfugiés syriens.
Investir dans la production alimentaire locale est essentiel, afin de permettre aux personnes touchées qui vivent seules, de reprendre leur travail normal, de subvenir par leurs moyens de subsistance en continuant à faire ce qu’elles savent faire. Afin d’épargner leur vie, il convient de les appuyer à préserver voire à sauver leurs moyens de subsistance.