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La baisse du nombre insectes nuit à la production alimentaire

Etude : Le déclin des pollinisateurs menace les rendements agricoles mondiaux

Les résultats sont alarmants : la diminution des populations de pollinisateurs entraîne une baisse significative des rendements agricoles à l’échelle mondiale. C’est ce que révèle une étude récente, publiée en juillet 2024 dans la revue Nature Ecology & Evolution.

Cette étude, dirigée par des chercheurs canadiens, a examiné les rendements de plus de 1 500 champs répartis sur six continents, ainsi que la fréquentation de ces cultures par les insectes pollinisateurs au cours des 30 dernières années. Les conclusions sont sans appel : entre un tiers et deux tiers des exploitations agricoles voient leurs rendements diminuer à cause d’une fréquentation insuffisante par les pollinisateurs.

L’étude souligne que certaines cultures, telles que les myrtilles, le café et les pommes, sont parmi les plus touchées par ce déclin. Ces produits, qui dépendent fortement des pollinisateurs pour leur reproduction, affichent des baisses de rendement significatives dans 85 % des pays étudiés. « Les rendements des cultures sont essentiels pour évaluer l’approvisionnement alimentaire mondial », explique la professeure Rachael Winfree de l’université Rutgers, qui a supervisé la recherche. « Nos résultats montrent qu’en accordant plus d’attention aux pollinisateurs, les agriculteurs pourraient rendre les champs agricoles plus productifs. »

Les pollinisateurs jouent un rôle crucial dans la reproduction de près de 88 % des plantes à fleurs et de 76 % des cultures alimentaires principales dans le monde, selon des recherches antérieures. Sans leur intervention, la diversité alimentaire pourrait être sérieusement compromise. Imaginez un régime alimentaire composé uniquement de riz ou de blé et de viande, faute de fruits, de légumes, de noix ou de légumineuses. Une telle situation, loin d’être de la science-fiction, pourrait devenir réalité si le déclin des pollinisateurs se poursuit.

Katie Turo, première auteure de l’étude, met en perspective la gravité de la situation : « Si vous pensez aux fruits et légumes que vous avez le plus envie de manger – comme les baies d’été, les pommes ou les courges d’automne – ce sont précisément ces cultures qui dépendent des insectes pollinisateurs. » La question se pose alors : de quels aliments serions-nous prêts à nous passer ?

Face à cette menace, il est urgent de mettre en place des mesures pour protéger les populations de pollinisateurs. La survie de nombreuses cultures et, par extension, la sécurité alimentaire mondiale, en dépendent. Les agriculteurs, les gouvernements et les citoyens doivent tous se mobiliser pour inverser cette tendance et assurer la préservation des insectes pollinisateurs, garants de la diversité et de la qualité de notre alimentation.

Source : Geo
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