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L’agriculture à Essaouira valorisée par le Plan Maroc Vert

L’agriculture à Essaouira a été valorisée par le Plan Maroc Vert.

Essaouira est dotée d’un secteur agricole à fort potentiel, qui a été nettement valorisé depuis la mise en application du Plan Maroc Vert.

L’un des piliers majeurs de l’économie locale, le secteur de l’agriculture au niveau de la province d’Essaouira, recèle des potentialités énormes et diversifiées qui font sa singularité à l’échelon national, et qui ne cessent, depuis l’entrée en application de l’ambitieux Plan Maroc vert dans sa déclinaison locale, de connaitre une nette valorisation.

En dépit des conditions climatiques pas toujours au goût des agriculteurs, en raison d’une faible pluviométrie, l’agriculture locale continue, tout de même, de maintenir ses principaux indicateurs dans le vert et ce, grâce à des produits fortement appréciables qui font la fierté du Royaume, en l’occurrence : l’huile d’olive Chiadma, et l’huile d’Argan et ses dérivés dont la notoriété, a dépassé les seules frontières nationales.

A l’actif du secteur agricole figurent aussi, des conditions climatiques favorables, cette fois-ci, à la plantation de certains arbres, tels l’olivier et le caroubier, la possibilité d’étendre la superficie arable, l’existence de produits locaux à forte valeur ajoutée, le cumul d’une expérience avérée en matière d’organisation professionnelle agricole, et la proximité par rapport à un important centre de consommation.

Conscient de la richesse du patrimoine vert que recèle cette partie du territoire, le Plan Maroc Vert, dans sa version provinciale, a été conçu, dès le départ, en tenant compte des spécificités intrinsèques à cette zone, se basant sur une approche solidaire et nettement intégrée, avec comme toile de fond, quatre axes majeurs à savoir : la garantie de la sécurité alimentaire, l’amélioration des conditions socioéconomiques des agriculteurs, la protection et la conservation des ressources naturelles, et enfin le développement d’une agriculture orientée vers le marché.

En chiffres, la province d’Essaouira qui comprend 52 communes rurales, s’étend sur une superficie totale de 649 115 ha, avec une surface agricole utile (SAU) de 280 513 ha, dont 2 758 ha irrigués, alors que la population locale est estimée à 452 979 âmes, dont 357 413 ruraux (79%) et quelque 52 565 exploitations agricoles, selon les données de la Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA) de la ville.

Géographiquement, la province est répartie en deux zones à savoir : Chiadma au nord (plaine et plateau) soit 51 pc de la superficie totale, avec une dominance de la céréaliculture, l’oléiculture, l’élevage (bovins et ovins), et la zone montagneuse de Haha au sud, avec dominance de l’arganier, du caroubier, l’apiculture et l’élevage de caprins.

« Avec un budget prévisionnel de 527,4 millions de DH à l’horizon 2020, dont 356 millions de DH pour le programme transversal, le plan provincial Maroc Vert se veut un grand chantier, soigneusement élaboré en tenant compte de toutes les spécificités agricoles de cette région« , a confié à la MAP le directeur provincial de l’Agriculture, M. Ahmed Najid, notant que l’ambition est de valoriser ce secteur de manière à tirer vers le haut sa contribution au tissu économique local, et à permettre aux autochtones d’en tirer le maximum de profit.

« Dans le cadre de l’agriculture solidaire, on dénombre 11 projets inscrits dans le cadre du Pilier II de cette feuille de route, dont 3 pour l’olivier, 2 pour l’Arganier (1 concernant la plantation de l’arganier chez des privés, et un pour la valorisation de l’huile d’argan), 1 pour le caroubier, 1 pour l’apiculture, 2 pour la viande rouge (ovin et caprin), 1 pour le bovin laitier, et 1 pour le fenouil« , a précisé M. Najid.

Pour la concrétisation dans les faits de ce plan provincial, un intérêt tout particulier a été accordé à l’activation des projets programmés, la mobilisation des moyens, le développement de synergies entre les acteurs locaux et l’encouragement de l’agrégation, a-t-il expliqué, mettant en avant l’importance de la petite agriculture en tant que composante essentielle du Plan Maroc Vert (Pilier II) dans sa déclinaison provinciale.

Dans la foulée, M. Najid, a réitéré l’engagement de la DPA d’Essaouira à mettre en application et à assurer le suivi de l’exécution de l’ensemble des projets programmés dans le cadre de ce Plan, faisant observer que des projets sont achevés et d’autres sont en cours de réalisation avec des taux très avancés (90 %).

Ainsi, le choix est porté sur le chantier de développement de la filière oléicole (18 communes rurales), d’un coût de 66,8 millions de DH et qui bénéficiera à quelque 1 450 agriculteurs.

Avec 4 000 ha aménagés entre 2011 et 2017, au profit de 1 433 bénéficiaires, ce projet se propose entre autres, de contribuer à l’amélioration de la situation socioéconomique des agriculteurs, le développement de la productivité des vergers oléicoles et des procédés de production et enfin, la valorisation de l’huile d’olive. Durant cette période, les actions ont porté aussi sur l’assistance technique, l’accompagnement, la formation et le renforcement des capacités des bénéficiaires.

Au plan environnemental, ce projet permettra la valorisation de l’eau, la réduction de l’érosion des sols, la lutte contre la désertification et l’amélioration de la biodiversité.

Le deuxième projet porte, quant à lui, sur l’appui à l’émergence et à la bonne gouvernance des coopératives arganières au niveau de 27 communes rurales, pour un montant global de 19 millions de DH et quelque 2.000 femmes bénéficiaires. Ce projet se fixe pour objectifs à terme, la création d’emplois stables, la valorisation de l’huile d’argan et des sous-produits, et la mise à niveau des coopératives arganières, a expliqué M. Najid.

Entre 2011 et 2016 , il a été procédé à la dotation des coopératives féminines d’extraction et de commercialisation de l’huile d’argan en équipements de valorisation de cette huile, la réfection de sièges des coopératives, l’accompagnement technique et la formation des producteurs, l’acquisition de matériel d’emballage, et la réalisation en cours de « Dar Argan » (Maison d’Argan), au profit du Groupement d’Intérêt Economique (GIE-Vitargan), précise-t-on de même.

Un autre projet du Pilier II concerne le développement de la filière apicole dans 26 communes rurales, d’un budget total de 13,5 millions de DH et 300 bénéficiaires. Ce projet en cours, devra permettre à terme, d’améliorer les conditions socioéconomiques ainsi que la productivité des apiculteurs.

Figure aussi dans le cadre du Pilier II du Plan provincial Maroc Vert, le projet de développement du Chevreau de l’arganier qui concerne 29 communes rurales au sud d’Essaouira, pour un montant de 13,7 millions de DH, et quelque 300 éleveurs bénéficiaires.

Dans le cadre de la concrétisation de ce projet, il a été procédé entre autres, à l’organisation des éleveurs, et la réalisation de 15 points d’eau, alors qu’un abattoir ultramoderne et des unités de découpage de viande sont en cours de réalisation, tient à indiquer M. Najid, faisant savoir que ce projet se propose entre autres, l’amélioration de la qualité de production (labellisation de la viande du chevreau de l’arganier), la création d’emplois, et la préservation de l’arganeraie.

Quant au projet de développement de la filière lait, il concerne 29 communes rurales au nord d’Essaouira, pour un budget global de 29 millions de DH et un nombre de bénéficiaires estimé à 1.500 éleveurs.

Entre 2012 et 2016, il a été procédé à l’organisation de sessions de formation au profit de 11 coopératives, l’équipement de 10 autres, la mise à niveau des sièges de 10 coopératives, la construction de centres de collecte du lait au profit de deux coopératives, ainsi que des dépôts et magasins pour aliment de bétail (6 coopératives), l’organisation des éleveurs dans le cadre de 12 coopératives de collecte du lait, et le développement de la technique de l’insémination artificielle.

Le Pilier II du Plan provincial Maroc Vert compte aussi un projet de développement de la filière du Caroubier, d’un montant de 10,25 MDH, et quelque 1.000 agriculteurs bénéficiaires au niveau de 6 communes rurales.

Durant 2017, on assiste à la plantation de quelque 450 ha de caroubier, alors que l’ambition à terme est d’atteindre 1.000 ha. Quant aux opérations d’encadrement technique, elles ont été exécutées à 100 %, précise la même source.

Un autre projet concerne le développement de la filière ovine « sardi », pour un coût de 13,2 MDH, et 200 éleveurs bénéficiaires, répartis sur 28 communes rurales au nord d’Essaouira.

Un autre intérêt est porté au projet de développement de la filière du fenouil au niveau de 5 communes rurales au nord d’Essaouira, pour un montant total de 3,293 MDH, et 500 agriculteurs bénéficiaires. L’objectif est la valorisation des graines de fenouil par la construction d’une unité dédiée et la labellisation du produit.

Pour ce qui est des projets de la petite et de la moyenne irrigation, le Plan Maroc Vert se décline en plusieurs actions transverses notamment, la reconversion PMH Korimat (reconversion de l’irrigation par aspersion en irrigation en goûte à goûte sur 450 ha), l’aménagement hydro-agricole des périmètres associés au barrage Zerrar (l’aménagement hydro-agricole du périmètre sur 1.200 ha équipé à la parcelle goûte à goûte), et enfin les petits périmètres traditionnels.

S’agissant des projets intégrés dans le cadre du Fonds de Développement Rural (FDR), en 2015, ils ont porté sur l’aménagement et l’ouverture de 23 km de pistes rurales, alors qu’un autre projet a concerné en 2017 l’aménagement et l’ouverture de 13 pistes rurales (63,7 km) dans 11 communes. Pour l’année 2018, note la même source, il sera procédé à l’aménagement et l’ouverture d’autres pistes.

Tous ces indicateurs et réalisations laissent constater que le secteur agricole au niveau de la province jouit d’un intérêt particulier, et dispose de plusieurs atouts socio-économiques, à même d’inscrire son développement dans la durabilité, et d’augurer ainsi, d’un avenir qui lui est prometteur au service des économies locale et nationale.

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