Environ 650 000 agriculteurs et éleveurs espagnols bénéficieront de la nouvelle politique, via une aide de 47 724 millions d’euros.
Le 1er janvier, la nouvelle politique agricole commune (PAC) qui régira les campagnes entre 2023 et 2027 est entrée en vigueur. Des changements importants sont prévus en faveur de plus de 650 000 agriculteurs et éleveurs en Espagne, troisième pays bénéficiaire, avec une allocation de plus de les 47 000 euros.
L’Union européenne (UE) vient d’appliquer la réforme agraire la plus ambitieuse de son histoire d’un point de vue environnemental, et la deuxième en termes de transformations dans la gestion des fonds qui viennent des caisses communautaires, nous rapporte Efeagro. Parmi les nouveautés, la nouvelle PAC vise l’augmentation des objectifs environnementaux lors de la distribution des fonds d’aide, et une conception dans laquelle les gouvernements auront plus de responsabilité.
D’après les dernières données de l’institut national des statistiques pour le troisième trimestre, quelque 658 000 personnes travaillent dans l’agriculture et l’élevage en Espagne. Dans le même sens, le Ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation (MAPA) estime que 630 000 producteurs pourront bénéficier d’aides. En effet, l’Espagne recevra 47 724 millions d’euros entre 2023 et 2027 grâce au PAC. Ainsi, les agriculteurs espagnols recevront 7 150 millions d’euros par an.
Deux grands piliers constituent la PAC. Le premier pilier concerne le soutien direct et les mesures de marché. De son côté, le second est dédié au développement rural, avec des programmes cofinancés par les États membres pour promouvoir des activités autres ou complémentaires à l’agriculture sur le terrain. De plus, le montant espagnol pour le champ dépasse 50 000 millions d’euros si ledit cofinancement est inclus.
Selon la même source, la réforme introduit des éco-régimes, ce qui signifie que 25 % des aides seront destinées à un ensemble de pratiques bénéfiques pour l’environnement. En outre, la PAC met en œuvre des plans stratégiques nationaux, dans lesquels les gouvernements auront une plus grande responsabilité.
Parmi les pratiques environnementales dominantes figurent la rotation des cultures et les obligations de jachère, désormais interrompues, dans le cadre des mesures spéciales approuvées par l’UE en réaction à l’invasion russe et à la pénurie d’approvisionnement. Plus encore, la nouvelle PAC prévoit un paiement redistributif pour les PME agricoles afin de rendre les subventions plus équitables. Elle établit ainsi la conditionnalité sociale des aides, c’est-à-dire que volontaires en 2023 et obligatoires en 2025, elles seront liées au respect des droits du travail ; L’Espagne l’appliquera en 2024.