De plus en plus de femmes caporales dans les fermes marocaines, un métier habituellement attribué aux hommes.
Une jeune femme «Caporale» dans les champs du Groupe Zniber réussit à se faire une place dans un métier longtemps marqué par une dominance de la main-d’œuvre masculine.
Après une visite au Domaine privé d’Aït Harzallah, route d’El Hajeb, à 30 km de la ville impériale de Meknès, lereporterexpress.ma rapporte l’histoire réussie de Zhor, une jeune femme de la région, qui a décidé de sortir de la précarité et de lutter avec énergie et persévérance pour l’amélioration de ses conditions de vie.
Elle est chargée de 25 ouvriers et ouvrières qui travaillent dans cette activité. A 31 ans, cette femme dynamique a dû mener un combat pour prouver sa compétence dans ce travail destiné en fait aux hommes. Le pari était difficile à relever. D’autant que les femmes agricultrices demeurent peu visibles dans le monde agricole. Mais Zhor gardait espoir, parce qu’elle aimait son métier. Elle est aujourd’hui tout aussi passionnée et n’entend pas abandonner cette activité. «J’aime ce travail. D’accord, c’est très physique, reconnaît-elle, mais cela me plaît et je me sens épanouie».
Un dur travail qui nécessite de la force. Mais pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, ces femmes, dont la majorité venait de la commune d’Aït Harzallah, ont pourtant choisi de faire de cette activité agricole leur gagne-pain.
Depuis l’arrivée de Maria Zniber, veuve du fondateur, les choses ont bien avancé. La présidente a commencé à apporter sa touche personnelle. «C’est une impulsion de Madame la présidente, Rita Zniber, d’avoir autant de caporales femmes que de caporaux. L’engagement de garantir la parité homme-femme dans les domaines agricoles du groupe a été atteint», explique Smahane Zerrouki, Directrice Développement et Communication du Groupe Diana Holding. Et d’ajouter: «Le travail de l’éclaircissage, nécessitant de la force, est réservé uniquement aux hommes et pas forcément aux femmes. Mais à Diana Holding, on s’est rendu compte que les femmes arrivent finalement à avoir les mêmes résultats que les hommes et, parfois, réalisent des résultats meilleurs».