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A la découverte des oasis du Maroc sur les pas de Charles de Foucauld

Un français découvre les oasis du Sud-Est du Royaume du Maroc sur les pas de Charles de Foucauld.

Un jeune français  marche à la rencontre des populations et compare le Maroc décrit en 1883 par Charles de Foucauld à celui d’aujourd’hui pour écrire un livre sur le Royaume.

Le mercredi 23 mai 2018 en fin de journée, en provenance d’Errachidia, un jeune français de 24 ans, Jean de Marignan, arriva à pieds à l’oasis d’Ait Athmane relevant de la Commune Rurale d’Elkheng. « Il fut accueilli et hébergé par un jeune agriculteur qui me l’a présenté le lendemain », annonce Hrou Abouchrif, directeur de la chambre d’agriculture de la région de Drâa-Tafilalet et secrétaire général adjoint à la fondation Drâa-Tafilalet des experts et chercheurs (FDTEC)  .

Après un diplôme de Master en histoire de l’Université de la Sorbonne de Paris 4 et un an d’enseignement dans un lycée au Liban, Jean de Marignan a décidé de concrétiser son rêve : marcher à la rencontre des populations et comparer le Maroc décrit en 1883 par Charles de Foucauld, jeune officier français parti à 24 ans en 1883 pour renseigner la Société de Géographie sur le Maroc, pays alors très mal connu, à celui d’aujourd’hui. Interrogé sur les objectifs de son projet, il répondit qu’il voulait écrire un livre comme l’avait fait Charles de Foucault. Et d’ajouter que la marche est aussi une occasion pour prier et se connaître soi-même.

Ce jeune homme courageux, attentif et très gentil, est parti de Tanger, le 1er janvier 2018. Il arriva au village de Tasmmaalte situé à 5kilomètres d’Ait Athmane, après avoir parcouru 2.400 kilomètres. Il marche entre 15 et 25 kilomètres par jour selon les conditions climatiques et la topographie du milieu traversé. Il projette arriver à Oujda fin juin, avant de rejoindre Paris où il va se pencher sur la rédaction d’un mémoire et la préparation d’une conférence prévue au siège de la Société de Géographie au mois de septembre prochain.

La visite des Oasis du Maroc figure parmi les meilleures découvertes de son périple. Il souligne la grande importance des oasis en raison de leur emplacement géographique qui en fait un élément écologique distinct et riche de par son patrimoine architectural, culturel et humain. Le mode de vie des populations oasiennes, les systèmes de productions pratiqués dans les oasis et les savoirs et savoir-faire traditionnels de gestion des ressources naturelles (eau d’irrigation, terrains de pâturage) sont autant d’enseignement qui enrichiront le mémoire de ce jeune chercheur.

Ce jeune aventureux a visité les Oasis de Zagora, de Todgha et Ferkla, en longeant les différents cours d’eau en commençant par l’Oued Drâa qui est le plus long fleuve du Maroc (environ 1.100 kilomètres) pour arriver à la vallée de Ziz. Il passait les nuits dans la majorité des cas chez les habitants des douars, sur invitation de ces derniers. Parfois, ce fut dans les mosquées ou à la belle étoile, en plein désert.

« En plus des paysages pittoresques du Royaume dont je garde d’excellents souvenirs, l’hospitalité et la gentillesse des populations rurales marocaines resteront gravées à jamais dans ma mémoire » m’a confié Jean de Marignan.

Il y’a lieu de signaler qu’à l’exception d’un parrainage moral de la part de la Société de Géographie de Paris, ce jeune Français ne bénéficie ni de bourse d’étude, ni de soutien financier d’aucune institution de recherche pour la réalisation de ce projet d’actualisation du document de Charles de Foucauld.

Avec Hrou ABOUCHRIF

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