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Le volume de ses exportations de courgettes a augmenté de 47%

Courgette: Combattre le New Delhi Virus

Tout connaître du New Delhi Virus de la courgette (ToLCNDV).

Le ToLCNDV, communément appelé New Dehli Virus, a été découvert récemment. Proche du TYLCV, il ravage les cultures de courgettes et provoque de grandes pertes. Coup d’œil sur ce virus qui a mis en péril la production nationale au cours de la dernière campagne.

Le New Dehli Virus, de son nom complet Tomato Leaf Curl New Delhi Virus (ToLCNDV – Virus New Delhi des feuilles enroulées de la tomate), a causé de nombreux dommages sur les cultures de courgettes au Maroc.

Détecté en Espagne en 2013 dans les régions d’Almeria et de Murcie, le New Delhi Virus a mis en péril la production de courgettes lors de la dernière campagne. Il ressemble beaucoup au TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) mais semble plus vigoureux et très menaçant pour la culture des courgettes.

Symptômes

Le ToLCNDV provoque l’enroulement, le recroquevillement et la petitesse des jeunes feuilles qui présentent aussi un jaunissement internervaire. De plus, un « gaufrage » apparaît sur les courgettes. Le virus provoque un ralentissement voire même un arrêt de la croissance de la plante.

D’autres symptômes peuvent se manifester comme la mosaïque jaune, la déformation des feuilles et le rabougrissement des plantes. Comme le TYLCV, le New Delhi Virus peut provoquer la chute des fleurs, affectant ainsi la production.

Dissémination et conservation

Le ToLCNDV a la capacité de se conserver dans une gamme de plante-hôte bien plus vaste que celle de TYLCV, ce qui le rend plus dangereux. Le New Delhi Virus se transmet par l’intermédiaire du vecteur Bemisia Tabaci (Aleurodes du tabac ou mouche blanche) ou lors d’opération culturale comme le greffage. La mouche blanche est particulièrement virulente pendant l’automne et moins présente pendant le printemps et l’été. Une fois virulifères, les mouches blanches le restent toute leur vie ! Après transmission du virus, les premiers symptômes apparaissent sur la plante au bout de 2 à 3 semaines.

Méthode de protection

Il n’existe pas de traitement curatif efficace contre le ToLCNDV, comme c’est le cas pour tous les virus. Il est donc primordial d’instaurer des bonnes méthodes prophylactiques, d’utiliser du matériel végétal sain et de surveiller la population de vecteur.

En premier lieu, la protection contre le Virus New Dehli passe par le choix d’un matériel végétal sain, en demandant au fournisseur un « passeport sanitaire ».

De plus, des filets insect-proof doivent être installés dans les abris afin de les rendre complètement étanches. Avant la plantation de nouveaux plants, il faut réaliser un traitement insecticide préventif. N’oubliez pas non plus de désherber les alentours de la zone de production car le New Dehli Virus compte de nombreuses plantes-hôtes. Il est préférable de mettre en place la culture à une période où la population d’aleurodes est faible.

Lutte

En cas de soupçon d’infection, il est impératif de réaliser un test PCR pour identifier le virus. L’examen en laboratoire permet de valider, ou non, les suspicions et de déterminer s’il s’agit de ToLCNDV ou du TYLCV car il n’est pas évident de les différencier.

L’infestation par le ToLCNDV en cours de culture est problématique car il n’existe aucun produit curatif contre la maladie. Si le nombre de plants de courgette infecté n’est pas trop conséquent, la meilleure technique de lutte consiste à arracher les plantes malades et les détruire. En effet, les plantes, une fois infectées, restent malades toute leur vie. Parallèlement à cela, il convient de réaliser un traitement insecticide pour limiter le risque de propagation par les aleurodes. Dans le cas d’une culture sous-abris, il faut obstruer les trous grâce à des filets insect-proof.

Si la maladie survient en fin de culture, il sera nécessaire de procéder à l’arrachage et la destruction des plantes malades. Cette action permet, entre autres, de limiter le développement du vecteur. Dans le cas d’une culture sous-serre, il est nécessaire de faire un « vide sanitaire » pendant plusieurs semaines. Si ce n’est pas possible, il faudra procéder à un traitement insecticide avant l’arrachage des plants de courgette.

Avec INRA
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