Traitement et valorisation des boues résiduaires dans la région de Chichaoua.
Le ministère délégué chargé de l’Environnement, en partenariat, avec l’Université Cadi Ayyad, ont lancé un projet de production d’un biofertilisant stable, hygiénique dans le réseau d’assainissement et de création de la Station d’Épuration (S.T.E.P) de Chichaoua.
Le Programme National d’Assainissement Liquide et d’Épuration des Eaux Usées (PNA) a consacré un montant de 50 milliards de DH pour la période 2006/2020, il a pour objectif la construction de 260 stations d’épuration, en plus des 80 stations existantes. La production de boues issues des systèmes d’épuration joue un rôle important dans le traitement des eaux usées. L’Office National de l’Eau Potable (ONEP) prévoit l’accumulation de 300.000 ha/an de boues pour 2025.
Les boues ont un fort pouvoir fertilisant, elles sont très riches en matière organique, en azote, en phosphore et en oligo-éléments. Dans ce cadre, le Laboratoire d’Ecologie et d’Environnement (L2E) et la Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech ont élaboré un projet de recherche et de traitement et la valorisation des boues résiduaires des STEP par la filière de compostage.
L’utilisation des boues est illégale au Maroc, elles sont caractérisées par un taux d’humidité élevé qui a un impact sur le fonctionnement de la décharge et sur la production excessive de lixiviats. La S.T.E.P de la ville de Chichaoua a pour objectif le développement d’une filière de co-compostage de ces boues et des déchets verts afin de produire un compost stable, hygiénique et à grande valeur agricole, qui sera utile dans les activités agronomiques.