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La Chambre d’Agriculture de Draa-Tafilalet primée en Tunisie pour ses actions en faveur des écosystèmes oasiens

Ce prix, créé en 2016, est décerné à des projets ou des actions de mise en valeur des régions oasiennes.

La chambre d’agriculture de la région Draa-Tafilalet s’est vue octroyer, samedi, le prix Ibn Chabbat pour la préservation et la mise en valeur des écosystèmes oasiens au Maghreb et ce, en marge d’un congrès régional organisé les 17 et 18 mai à Tozeur sur « la promotion des oasis en Afrique du nord et en Mauritanie ».

Ce prix, qui récompense les projets de développement intégrés des écosystèmes oasiens, a été remis au président de la chambre, M. Hrou Abouchrif lors d’une cérémonie organisée par le ministère tunisien des Affaires locales et de l’Environnement en collaboration avec la Banque Mondiale avec la participation de délégations représentant outre le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie, ainsi que d’organisations internationales.

Le prix, créé en 2016 à l’occasion du Forum international des oasiens à Tozeur, est décerné à des projets ou des actions de mise en valeur des régions oasiennes sur le plan de l’amélioration de la production et de la commercialisation des produits de l’agriculture et de l’artisanat, de la préservation de l’environnement et du patrimoine et de la promotion de la coopération et du tourisme oasiens.

Ce prix peut également être remis à des études ou à des œuvres artistiques contribuant à une meilleure connaissance des régions oasiennes et à une plus large diffusion de leurs potentialités pour la mise en valeur des régions oasiennes et leur promotion en méditerranée et dans le monde.

S’exprimant lors de ce congrès, le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, M. Mokhtar Hammami a mis en garde contre les risques qui menacent les oasis, en raison des changements climatiques et la rareté des ressources hydrauliques, ainsi que l’apparition de nouvelles maladies et fléaux.

Selon M. Hammami, il est impératif d’appuyer les initiatives nationales, locales et internationales visant à améliorer l’adaptation des oasis aux changements climatiques et à renforcer les moyens permettant leur développement durable.

De son côté, M. Angelo Gonfi, expert à la Banque Mondiale, a mis l’accent sur l’importance du cadre légal pour protéger l’espace des oasis, appelant à coordonner la législation dans ce domaine, entre les pays de la région et à mettre en exécution les initiatives et les accords portant sur les oasis.

Le représentant de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Nabil Hmada, a pour sa part insisté sur l’impératif de reconnaître les oasis en tant que systèmes fragiles face aux changements climatiques.

Il a appelé l’ensemble des pays à travailler pour protéger les oasis et les considérer comme un patrimoine national environnemental, civilisationnel, culturel, local et international.

Il a de même souligné qu’il est important d’oeuvrer à préserver les oasis non pas seulement en tant que patrimoine aussi bien régional qu’international.

Le représentant de l’observatoire a souligné l’impératif de créer des systèmes régionaux de détection des impacts du changement climatique sur les oasis.

Les participants à ce congrès régional ont appelé les instances spécialisées à accorder des financements, sous forme de dons, à raison de 10 millions de dollars, auprès de Fonds vert pour le climat et 14 millions de dollars auprès de Fonds d’adaptation au changement climatique.

Ce financement, dont la finalisation durera 15 mois, bénéficiera aux six pays concernés par le développement des oasis, à savoir le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Libye, l’Egypte et la Mauritanie.

Les participants ont préconisé, en outre, d’adopter une vision de développement basée sur une approche intégrée entre les différents secteurs et les différentes parties intervenantes (départements gouvernementaux, société civile, secteur privé, université et institut de recherche scientifique).

Ils ont appelé, aussi, à renforcer les mécanismes de coopération et d’échange d’expériences dans le domaine et à concevoir un plan de travail régional relatif à la gouvernance des oasis, tout en prenant en considération les spécificités locales et nationales et en faisant recours aux nouvelles technologies.

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