Fès-Meknès : la production céréalière de la région représente près de 20% de la production nationale.
Une journée d’étude sur le thème « la filière des céréales dans la région Fès-Meknès : production, financement et commercialisation » a été organisée, mercredi dernier à Fès, avec la participation de professionnels du secteur, d’agriculteurs et d’acteurs économiques.
Lors de cette rencontre, les professionnels ont confirmé l’importance de la filière céréalière dans la région Fès Meknès, avec une production qui contribue à hauteur de 20% de la production nationale. La culture du blé tendre représente 52% de la production céréalière dans la région. Elle est suivie du blé dur (28%) et de l’orge (20%).
En effet, comme l’a déclaré Mohand Laenser, président de la région : «Au niveau national la région occupe la deuxième place en matière de production agricole avec un écart très faible par rapport à la première position. Aujourd’hui, notre ambition et de devenir les premiers à l’échelle nationale. Notre région a réalisé plusieurs avancés dans ce domaine, mais nous constatons l’existence de plusieurs contraintes qui entravent le développement de cette filière, surtout pour les petits agriculteurs»
D’un autre côté, les professionnels ont profité de cet événement pour affirmer que la plupart des céréaliculteurs se plaignent de l’ouverture du marché face aux blés étrangers, surtout dans des périodes où la marché local est bien approvisionné par le produit national. Ce qui provoque un déséquilibre entre l’offre et la demande puis une baisse des prix.
Dans ce sens, Mohamed Zirari, président de l’association des producteurs des céréales dans la région, a déclaré : «Le prix de référence du ministère de l’Agriculture pour les céréales cette année est de 280 DH/quintal. Actuellement, la plupart des agriculteurs de la région vendent leurs produits avec des prix inférieurs, sachant que la qualité du produit local est largement supérieure au produit importé, qui est généralement stocké dans des silos pendant des années. Cela peut aller jusqu’à 10 ans. Avec l’importation en masse des céréales, chaque année nous nous retrouvons seuls face aux défis de la commercialisation. De plus, la région souffre d’un manque flagrant en matière d’infrastructures de stockages (silos) et de conditionnement pour la conservation de notre produit pour les années avenir».