La câpre est une culture emblématique de la région de Safi.
La câpre sera le produit à l’honneur du Salon agricole de Safi. Coup d’œil sur cette culture, parfois oubliée et pourtant emblématique de la région.
Cette année, la câpre sera à l’honneur du Salon agricole de Safi. Parfois oubliée, cette culture est pourtant importante au Maroc puisque le Royaume est le premier exportateur mondial.
Cette culture est emblématique des régions de Safi, Taroudant et Taounate qui produisent la majorité de la production nationale de câpres. Depuis les années 80, la câpre est en pleine expansion à Safi. Le condiment a même été labellisé « produit du terroir » pendant le SIAM 2014. La culture s’étend sur 7 000 ha dans la région de Safi pour une production de 10 000 tonnes au terme de la campagne précédente. La région contribue à 45% à la production nationale.
Plan Maroc Vert
La câpre a pris une telle importance au fil des années qu’elle a été incluse dans le Plan Maroc Vert (PMV) qui lui attribue une enveloppe budgétaire de 58 millions de Dh. Le PMV prévoit une extension des superficies cultivées de 5 000 ha, la construction de 3 centres de collecte et 2 unités de valorisation, la mise en place de 9 coopératives et d’une association provinciale.
La région dispose dors-et-déjà de 3 unités de valorisation d’une capacité de 5 000 tonnes, de 9 organisations professionnelles et d’une association provinciale dédiée aux producteurs.
Exportations
La grande majorité (près de 95%) de la production de câpres est exportée : entre 14 000 et 17 000 tonnes partent pour le marché international chaque année. Ce produit représente à lui seul 10% des exportations végétales marocaines ! Le Royaume produit plus de 65% des câpres exportés dans le monde, ce qui fait de lui le plus gros exportateur mondial. Les principaux clients du Maroc sont l’Union Européenne, l’Amérique du Sud et l’Asie.
La culture du câprier au Maroc
La culture du câprier est une source de revenu importante pour les agriculteurs. Elle leur permet d’assurer un revenu lorsque la campagne céréalière ou autre, a été mauvaise en raison des sécheresses. Le prix de la câpre varie en fonction de son calibre : plus elle est petite, plus le prix grimpe. En général, le bénéfice est de 26 000 à 30 000 Dh/Ha.
L’étape cruciale, difficile et la plus chère dans la culture des câpres est la récolte. Cette manœuvre représente 50% du coup de production. Elle nécessite de la main d’œuvre car ces petits condiments sont ramassés à la main très tôt le matin sur des plantes ornementales très basses et épineuses. Du mois d’avril au mois de septembre (pour les variétés les plus tardives) les ouvriers agricoles doivent passer 2 à 3 fois par jour pour récolter les condiments. La câpre est en fait le bourgeon floral du câprier, explique LesEco.ma. Dès que des pétales blancs apparaissent, les câpres ne sont plus commercialisables. Il est donc indispensable de les récolter avant l’ouverture du bourgeon. Bien qu’elle soit rentable, cette culture n’est pas aussi productive qu’elle pourrait l’être. Dans la région de Safi, le rendement est d’environ 1,5 q/ha contre 15 à 30 q/ha en Espagne, ce qui représente 10 à 20 fois plus !