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Café, sucre et cacao dans l’incertitude…

Pour les produits comme le café, le sucre et le cacao, les incertitudes des marchés émergents brésilien ou indien, impactent le marché mondial.

Les cours du café, liés au marché brésilien

Les investisseurs hésitent face aux incertitudes du marché brésilien, les cours du café sont plutôt mouvementés ces derniers jours, voir chaotiques. Mercredi dernier la tonne de café était estimée à 1494 dollars (soit 14 980 dirhams), un tarif qui n’a jamais été aussi bas depuis deux ans, alors que jeudi, à Londres, la tonne de café robusta rebondissait sur les marchés. Pour les cours à New York, la livre d’arabica en fin de semaine a atteint 126,40 dollars (soit 1267 dirhams).

Jack Scoville, de Price Futures Group précise que « Les négociants en café semblent toujours être à l’affût de prix plus bas, donc beaucoup parlent d’une énorme reprise de la production au Brésil dans quelques années comme une bonne raison de vendre maintenant« .

Les cours du sucre, un marché incertain à cause de l’Inde

Les cours du sucre sont eux aussi assez chaotiques durant toute la semaine dernière, à l’annonce des nouvelles subventions indiennes, le cours baissait, pour remonter en fin de semaine face aux craintes persistantes pour la météo au Brésil et par un dollar en perte de vitesse. Les analystes de Commerzbank soulignent : « La décision du gouvernement indien d’accorder des subventions aux producteurs domestiques de canne à sucre quand ils vendent leur sucre aux sucreries continue à peser sur les prix« … par ailleurs « Grâce aux généreux prix de vente gouvernementaux accordés aux producteurs de canne à sucre domestiques, l’Inde produira de nouveau plus de sucre qu’elle n’en consommera en 2015/2016, pour la sixième année consécutive« . Cette mesure indienne pourrait ainsi se traduire par de plus grandes quantités de sucre exportées sur le marché mondial. D’autres analystes estiment aussi que selon la fédération professionnelle indienne ISMA, l’Inde, dans les années à venir, restera un exportateur net de sucre.

L’Inde est le deuxième producteur mondial de sucre. Le pays limite ses exportations si sa production ne lui permet pas de couvrir sa demande interne. Cependant, les craintes d’un nouvel excédent viennent d’être balayées en fin de semaine à cause des pluies excessives qui continuent d’affecter les régions productrices au Brésil.

Nick Penney, analyste chez Sucden Financial explique : « Nous sommes sûrs que les investisseurs se concentrent toujours dans leurs portefeuilles sur l’augmentation des risques météorologiques et étant donné la quantité de pluie qui est tombée ces derniers mois et continue à tomber dans le centre-sud du Brésil (principale région productrice du pays), le plus gros exportateur de sucre au monde, il n’est pas surprenant que l’appétit acheteur (des investisseurs) se maintienne« . Tout comme le café, les cours du sucre ont bénéficié aussi de l’affaiblissement du dollar en fin de semaine.

Les cours du cacao toujours en hausse

Les cours du cacao ont consolidé la hausse jusqu’à atteindre vendredi un niveau, le plus haut depuis mars 2011, à 2 311 livres sterling ( la tonne à Londres et 3.411 dollars (34.203 dirhams) la tonne à New York. Rebondissement de fin de semaine qui se traduit, d’une part, par une activité intense dans les ports d’Afrique de l’Ouest, qui démontre une offre abondante, et d’autre part, par l’appréciation du dollar qui a fléchi en fin de semaine.

Pour Jack Scoville, de Price Futures Group « Les contrats à terme sur le cacao ont baissé (en milieu de semaine) après des informations faisant état d’importantes arrivées (de fèves de cacao) en Afrique de l’Ouest et d’un renforcement du dollar« . La baisse du dollar influence les marchés qui se font en cette monnaie, ainsi les incertitudes entourent le niveau réel de la récolte en Côte d’Ivoire, premier producteur et exportateur de fèves brunes au monde.

Les analystes de Commerzbank relevaient ainsi que même si aucun chiffre officiel n’a encore été dévoilé concernant la récolte de cacao en Côte d’Ivoire pour la saison 2015/2016, l’agence Bloomberg, citant un employé du gouvernement, indiquait que 393 000 tonnes de fèves de cacao avaient été expédiés vers les terminaux d’exportation à la mi-novembre, contre 320 000 tonnes à la même période l’an dernier.

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