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La culture de la betterave potagère au Maroc
Betterave - photo : DR

Betteraves : Le Brexit, les agriculteurs anglais et l’importance du marché de l’UE

Alors que la promesse de nouveaux marchés se fait attendre, les agriculteurs anglais souffrent du Brexit.

Au cœur de la campagne anglaise, Will Woodhall tente de rester positif, bien qu’il se trouve à côté d’un tas de betteraves pourries qui valaient autrefois des millions de dirhams.

Je n’ai jamais eu de perte de récolte à ce volume

« C’est vraiment dommage, beaucoup d’efforts ont été déployés pour cela », a déclaré à l’AFP le gérant de la ferme de 35 ans, désignant le monticule de légumes excédentaires de 15 pieds (4,5 mètres) de haut qui se décompose devant lui ».

« Je n’ai jamais eu de perte de récolte à ce volume. Évidemment, c’est une grosse brèche dans notre entreprise. J’espère que nous pourrons le supporter, et j’essaie de le transformer en positif. »

La betterave de Woodhall est la dernière victime de la nouvelle réalité post-Brexit du Royaume-Uni, dans laquelle la bureaucratie et la complexité de l’exportation de nombreux produits britanniques vers l’Union européenne les ont rendus de plus en plus indésirables.

Woodhall Growers, une ferme de 770 hectares dans le Staffordshire, situé dans le centre de l’Angleterre, cultive des betteraves biologiques depuis près d’une décennie, en envoyant généralement un peu moins de la moitié de sa production dans les pays de l’UE.

Au départ, le Brexit du Royaume-Uni devait avoir un impact positif selon les politiques,  mais un an plus tard, après une période de transition de 11 mois, le producteur anglais se retrouve sans un marché unique européen très avantageux.

Woodhall a rapidement appris que son acheteur sur le continent reviendrait sur un contrat d’achat de centaines de tonnes de betteraves et ne passerait plus de commandes futures étant donné les désavantages liés au Brexit.

« La phrase qu’ils ont utilisée était qu’ils ne veulent plus de produits non européens », a déclaré Woodhall.

Les acheteurs européens mélangeaient généralement ses betteraves avec d’autres cultivées sur le continent. Mais maintenant, la nécessité de les séparer pour désigner la récolte britannique comme produit non européen était tout simplement trop coûteuse et prenait trop de temps.

« C’est beaucoup de tracas. Je ne peux pas les blâmer », a-t-il ajouté.

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