Projet de loi pour réglementer la filière des plantes médicinales toxiques au Maroc.
Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, M. Aziz Akhannouch, veut mettre de l’ordre dans le secteur des plantes médicinales toxiques et mettre fin à l’anarchie qui caractérise l’herboristerie au Maroc.
Dans ce sens, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime travaille actuellement sur un projet de loi pour réglementer la filière des plantes médicinales toxiques afin de mettre de l’ordre dans ce secteur et de protéger la santé des Marocains.
Pour cela, une commission spéciale sera chargée de recenser tous les intervenants dans la culture, le conditionnement et la commercialisation de cette catégorie de plantes et leurs dérivés, déclare Assabah.
Le journal explique également que les contrevenants risquent des peines de prison allant de trois mois à trois ans et des amendes qui vont de 100.000 à 500.000 dirhams.
Cette commission spéciale examinera l’habilité de tous les intervenants dans ce secteur. En cas de non conformité, les autorités publiques se chargeront de saisir et de détruire tout produit commercialisé ou stocké sans l’autorisation du ministère de l’Agriculture.
L’importation ou l’exportation de ces plantes seront également soumises à la même réglementation. D’autant plus que des machines de transformation ont été importées illégalement par certains opérateurs.
D’après Youssef Fellah, expert en matière de politique du médicament, ce nouveau projet de loi est susceptible de limiter le pouvoir des herboristes et de les amener, entre autres, à exercer l’activité de plantation dans des espaces inaccessibles au public.
M. Fellah déplore l’anarchie qui règne dans ce secteur. Il souligne aussi l’impact des réseaux sociaux et de certaines radios privées qui font la promotion des plantes médicinales, quitte à pousser des malades à s’infliger de graves séquelles. Notamment pour les personnes à la recherche de remèdes pour la perte des cheveux, les problèmes d’érection, ou encore les troubles du système digestif.
Enfin l’expert estime qu’il s’agit là d’une grande avancée. Cependant, il regrette que la commission spéciale ne comprenne pas parmi ses membres des représentants des pharmaciens. Car, selon lui, ce sont ces professionnels qui sont les mieux habilités à se prononcer sur la question des plantes médicinales toxiques.
Avec Le360