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Andalousie : la superficie consacrée aux agrumes bio augmente de 10%
L'agriculture marocaine - Ph :DR

Agrumes au Maroc : entre modernisation et fragilité

Le secteur des agrumes au Maroc, longtemps considéré comme un pilier de l’agriculture nationale, fait face à une phase délicate où modernisation et fragilité s’entremêlent. Réunis à Meknès pour le premier Congrès national des agrumes, les professionnels et experts ont livré un diagnostic sans concession sur l’avenir d’une filière en pleine mutation.

Avec une production annuelle d’environ 1,5 million de tonnes dont un tiers est exporté, la filière agrumicole demeure un moteur économique important, générant plus de 32 millions de journées de travail et soutenant plus de 13.000 familles. Toutefois, cette dynamique masque des signes préoccupants : la surface dédiée aux agrumes a régressé de 30 % en moins de dix ans, passant de 128.000 hectares en 2016 à 91.000 hectares en 2024. Ce recul traduit les fortes contraintes imposées par la raréfaction de la ressource en eau et des arbitrages économiques de plus en plus difficiles.

Face à ces difficultés, la modernisation de la filière apparaît comme une nécessité absolue. Le congrès a mis en lumière les efforts de rajeunissement des vergers, avec 50 % des plantations renouvelées, ainsi que le développement de variétés innovantes, à l’image de la mandarine Nadorcott. Cette dernière, fruit d’un travail local, est désormais le fer de lance des exportations marocaines, couvrant 40 marchés internationaux et représentant 50 % des exportations, tout en ne couvrant que 10 % de la superficie.

Cependant, la fragilité demeure. L’éclatement foncier freine la mise en place d’exploitations à grande échelle, limitant la compétitivité sur les marchés mondiaux. La filière doit aussi composer avec une forte volatilité des prix et une concurrence internationale exacerbée, ce qui pèse sur la rentabilité des producteurs.

Le défi de l’eau, au cœur des débats, est loin d’être résolu. Malgré sa faible consommation relative — seulement 5 % de l’eau agricole — la filière réclame une gestion plus équilibrée de cette ressource, indispensable pour préserver sa pérennité face à la sécheresse et aux changements climatiques.

Les professionnels appellent à une meilleure organisation de la filière, avec des efforts conjoints pour optimiser les coûts et renforcer la chaîne de valeur. L’avenir des agrumes marocains dépendra de cette capacité à conjug uer innovation, adaptation et gestion durable des ressources, dans un contexte mondial toujours plus exigeant.

Sources : Les Inspirations Éco et Le360
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