L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a dressé le bilan de ses projets initiés. L’agriculture figure parmi les principaux secteurs bénéfiaires.
Les secteurs clés de l’agriculture, de la pêche et des infrastructures sont, aux côtés de l’eau et de l’éducation, les gros bénéficiaires des prêts japonais d’Aide publique au développement (APD), des apports qui ont totalisé 26 milliards de DH sur plus de quatre décennies.
Tel est le bilan dressé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) lors d’une rencontre avec la presse jeudi soir à Rabat, centrée sur les projets initiés et les perspectives qui s’ouvrent, surtout en Afrique par voie de coopération triangulaire.
« Notre travail ne se limite pas à accompagner le développement socio-économique, car nous œuvrons aussi à soutenir les investisseurs nippons, et le secteur privé marocain », a déclaré Asahiko Karashima, représentant résident de la JICA au Maroc.
Domaine traditionnelle de la coopération maroco-nippone, la pêche tire grandement profit du programme d’aide au développement du pays asiatique.
Des projets phares sont mis en œuvre à l’image d’un centre de recherche en technologie de conchyliculture et l’assistance technologique pour l’introduction d’un système avancé de réfrigération afin d’accroitre la valeur ajoutée du secteur.
L’autre action phare de la JICA porte sur la construction d’un navire de recherche halieutique et océanographique et de surveillance du milieu marin, conformément à un accord de prêt signé en 2017.
Côté agriculture, l’agence apporte son appui notamment au Plan « Maroc Vert » en renforçant la chaîne de valeur, en introduisant la technologie et en veillant à la consolidation des capacités des petits agriculteurs en matière d’irrigation.
L’un des projets cités en modèle consiste à introduire des technologies japonaises pour le recyclage des déchets de trituration des olives par une machine sécheuse à décompression et à température de l’huile. « La sécheuse peut extraire non seulement de l’huile de seconde pression à valeur ajoutée élevée, mais aussi produire à partir du tourteau : du combustible, de l’alimentation pour le bétail et du fertilisant de haute qualité », a expliqué M. Karashima.
Sur un autre registre, l’éducation bénéficie d’un appui constant en tant que l’un des principaux axes retenus pour la mise en œuvre des programmes de réduction et d’atténuation des disparités sociales et régionales. Le projet d’appui à l’éducation de base et surtout le « projet d’amélioration de l’éducation avec équité et qualité » sont les chantiers les plus significatifs de la coopération maroco-nippone en la matière.
L’accent est mis principalement sur l’atténuation des disparités entre les écoles en termes de réussite scolaire et d’inscription, sachant que les Académies régionales d’éducation et de formation en sont les premiers bénéficiaires.
S’agissant du secteur de l’eau et l’assainissement, l’aide japonaise cible les efforts de développement du système d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable. Sous cet angle, 11 projets ont été accompagnés depuis plus de 20 ans grâce à des prêts APD d’un montant d’environ 850 millions de dollars.
La coopération Sud-Sud n’est pas en reste dans les programmes de collaboration bilatérale, d’autant que le Royaume est considéré par la JICA comme un point focal en direction de l’Afrique francophone tout particulièrement.