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Plus de la moitié des zones humides marocaines ont disparu

Au Maroc, plus de la moitié des zones humides ont disparu en un siècle.

Plus de la moitié des zones humides du Maroc ont disparu depuis le début du 20e siècle, un fait alarmant qui prouve que les changements climatiques sont bien réels.

L’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) a déploré la dégradation des zones humides au Maroc, notant que plus de la moitié de ces zones ont disparu depuis le début du siècle dernier.

Dans un rapport intitulé « les zones humides au Maroc : pour une meilleur gouvernance » parvenu lundi soir à la MAP, l’AMCDD indique que la disparation constitue le stade ultime de dégradation, précisant que « plus de 50% des superficies des zones humides ont disparu depuis le début du 20ème siècle ».

Selon la convention de Ramsar, les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.

Outre les conditions climatiques, l’Alliance pointe du doigt les activités anthropiques (actions de l’Homme) qui restent prédominantes et accélèrent le rythme de dégradation de ces zones.

Le surpâturage, la surexploitation des ressources naturelles, le pompage excessif de l’eau pour les besoins agricoles, la pollution due au rejet de déchets solides et liquides, les extensions urbaines, ainsi que le drainage et la conversion en terres agricoles sont des facteurs qui entraînent la dégradation de ces écosystèmes, explique le rapport.

« L’expérience a montré que parmi les problèmes majeurs des zones humides figure le manque d’appropriation et d’adhésion de la population locale, des décideurs locaux et du public en général à leur protection par ignorance de leurs valeurs et de leurs fonctions », relève le rapport qui met l’accent sur la nécessité de la sensibilisation et de l’éducation.

A cet égard, le rapport fait savoir que les activités de sensibilisation sont focalisées sur les jeunes et concernent rarement les adultes et les décideurs.

Par ailleurs, l’AMCDD met en exergue l’importance de la recherche et du suivi scientifique pour redresser la situation, à travers des mesures incitatives pour encourager les chercheurs des différentes universités à s’intéresser davantage aux zones humides, tout en mobilisant les ressources financières et humaines nécessaire.

Le Maroc, qui célèbre la journée mondiale des zones humides (2 février), adhère à la Convention de Ramsar qui est entrée en vigueur le 20 octobre 1980.

Il compte actuellement 24 sites inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar), ayant une superficie totale de 272.010 hectares, d’après le site de la convention.

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