L’Espagne, acteur majeur du marché européen de la tomate, a connu une reconfiguration significative de ses échanges commerciaux en 2024 dévoile Hortoinfo. Alors que ses exportations ont bondi de 18 %, ses importations ont chuté de 12 %, avec un changement notable dans la hiérarchie de ses fournisseurs.
Une dynamique exportatrice portée par l’Allemagne et la France
L’année 2024 a marqué une hausse spectaculaire des exportations espagnoles, atteignant 674,43 millions de kilos, contre 571,67 millions en 2023. L’Allemagne reste le premier client du voisin ibérique, absorbant 32 % des exportations, soit 216,18 millions de kilos, avec une augmentation de 24 % par rapport à l’année précédente. La France, deuxième marché, a également renforcé ses achats de 22,51 %, portant son volume à 85,9 millions de kilos.
Le Portugal détrône le Maroc comme principal fournisseur
Si l’Espagne a réduit ses importations, passant de 238,47 millions de kilos en 2023 à 209,72 millions en 2024, le Portugal s’est imposé comme premier fournisseur, malgré une baisse de 27,5 % de ses ventes. Le Maroc, qui occupait cette place auparavant, reste un acteur clé avec 66,62 millions de kilos exportés vers l’Espagne, soit une hausse de 15 %.
Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs : la compétitivité des producteurs espagnols, la réduction des coûts d’importation, et une demande accrue des marchés européens. Toutefois, la baisse du prix moyen des tomates exportées, passant de 2,1 €/kg en 2023 à 1,63 €/kg en 2024, souligne une pression sur les marges des producteurs.
Avec ces ajustements, l’Espagne confirme son rôle de leader européen tout en adaptant sa stratégie commerciale face aux fluctuations du marché.