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Le semis direct, une technique face au retard des pluies

Le semis direct, une technique pour faire face au retard des pluies.

Face au retard des pluies qui inquiète les professionnels de l’agriculture en ce début de campagne, la méthode du semis direct pourrait être une alternative pour contrer la situation.

Face à cette situation critique de retard de pluie, il devient crucial de trouver des solutions alternatives qui privilégient une gestion du risque dans l’exploitation des ressources naturelles et assurent une production agricole durable.

Il se trouve que le système du semis direct, base de l’agriculture de conservation, s’est confirmé comme une alternative à l’agriculture intensive traditionnelle qui a montré son inadaptation aux nouvelles données climatiques et économiques de compétitivité et de durabilité.

Le système de semis direct est la base de l’agriculture de conservation. C’est un nouveau mode d’exploitation des ressources naturelles (sol et eau) présenté comme solution pour surmonter les défis auxquels fait face l’agriculture d’aujourd’hui, en particulier ceux liés aux sécheresses dues aux changements climatiques, à la mondialisation et la fluctuation des prix, au monopole et dépendance en technologies de semences, engrais et pesticides, et aux coûts élevés des facteurs de production.

L’objectif ultime est d’assurer une production durable capable de subvenir aux besoins alimentaires d’une population en forte croissance et d’améliorer son niveau de vie.

Le semis direct repose sur quatre principes. Toute mauvaise application affecte négativement la réussite de ce système. Il s’agit de supprimer les labours, de couvrir en permanence le sol par de résidus de récolte, de semer directement à l’aide d’outils convenables et de contrôler les mauvaises herbes sans perturbation du sol.

La technique du semis direct qui ne nécessite aucune intervention mécanique pour le travail au sol associe plusieurs avantages, parmi lesquels : un sol avec une bonne structure, une bonne humidité maintenue, une bonne protection contre l’évaporation et une protection contre l’érosion.

Le Maroc est l’un des pays pionniers qui a soulevé la question de la conservation de l’eau est de l’efficience de son utilisation par les techniques de semis direct. Les résultats sur plusieurs années ont montré qu’il était possible de stabiliser le rendement par l’adoption du semis direct et le choix d’une rotation. En effet, la conservation de 80 à 100 mm d’une année de jachère à l’année de culture de céréales assure un apport d’appoint qui permet de dépasser des périodes de stress hydrique en milieu ou fin du cycle.

Le changement climatique fait que la gestion de l’eau et du sol dans l’agriculture est de plus en plus compliquée. L’agriculture marocaine est confrontée à une période de sécheresses. Le défi majeur est d’augmenter la production en quantité et qualité tout en préservant les ressources naturelles et ce, avec moins d’eau pluviale. A travers le monde le semis direct est en extension continue. C’est une pratique qui a su faire ses preuves dans plusieurs cas, cependant, son adoption par les agriculteurs marocains demeure limitée (superficie en semis direct au Maroc de 4 000 ha).

Pour rappel, le semis direct s’étend aujourd’hui sur environ 105 millions d’hectare. Il est considéré comme le pilier de l’agriculture de conservation adopté à travers le monde dans des environnements et climats très contrastés. 90% des utilisateurs de cette méthode sont localisés dans cinq pays seulement à savoir l’Amérique du sud (47%), les Etats-Unis et le Canada (39%) et l’Australie (9%). Récemment, son adoption a commencé à prendre de l’ampleur en Asie et en Europe (3,5%). En Inde, l’évolution de la superficie est exponentielle : elle est passée de 400 ha en 1998 à 2,2 millions d’ha en 2005.

Avec l’APA
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