Ressources hydriques en hausse: Le taux moyen de remplissage des barrages augmente à 51%.
La situation des ressources hydriques marocaines s’est améliorée. Le taux moyen de remplissage des barrages arrêté au mois de mars pour la région de Marrakech-Safi a augmenté à 51% contre 50% enregistrée à la même date pendant la campagne précédente.
Une amélioration significative de la retenue des barrages Bin el Ouidane, Hassan 1er et My Youssef a été notée suite à la fonte des neiges.
Néanmoins, la situation reste assez préoccupante pour le barrage Lalla Takerkoust qui n’est qu’à 25% de sa capacité.
Pour faire face à la pénurie d’eau, le département de l’Agriculture s’était lancé le défi de produire plus avec moins d’eau et de manière compétitive et durable depuis le lancement du Plan Maroc Vert.
Ainsi, les économies d’eau réalisées sont estimées à près de 1 milliard de m3 par an, ce qui équivaut à un grand barrage.
Cette politique mise sur la maîtrise de l’usage de l’eau en agriculture irriguée pour faire face à la raréfaction de ces ressources.
Dans cette optique, l’objectif tracé depuis 2008 est de reconvertir 550.000 hectares de terres irriguées en irrigation localisée, pour économiser près de 1,4 milliard de m3 et doubler ainsi la valeur ajoutée par mètre cube d’eau, grâce à la transition d’une agriculture traditionnelle à faible valeur ajoutée vers une agriculture à valeur ajoutée supérieure et orientée vers le marché. Pour ce faire, le programme vise à moderniser les infrastructures d’irrigation, équiper les exploitations agricoles en irrigation localisée, et améliorer la mise en valeur agricole pour une meilleure valorisation de l’eau.
Ainsi, des aides pouvant atteindre jusqu’à 100% du coût d’investissement sont octroyées pour permettre cette transition, notamment aux petites exploitations de moins de 5 ha qui représentent près de 80% de la superficie totale visée par le programme.
Par conséquent, les superficies équipées en irrigation localisée au Maroc ont plus que triplé, passant de 160.000 ha à 540.000 ha actuellement, soit près de 33% des terres irriguées au niveau national.
Par ailleurs, la reconversion collective a concerné près de 65.000 ha tandis que 55.000 ha supplémentaires sont en chantier.
Avec l’Economiste