Bilan des principaux projets liés à la gestion des ressources en eau.
Unités de dessalement, barrages, accès à l’eau potable en zones rurales… De nombreux projets ont été mis en place afin de trouver des solutions durables pour assurer la sécurité hydrique du Royaume. Bilan sur les principaux projets mis en œuvre.
Pour assurer la sécurité hydrique du pays, de nombreux projets et mesures ont été mis en place. Le Secrétariat d’Etat chargé de l’eau, dirigée par Mme Charafate Afailal, a annoncé que les textes d’application pour la mise en place de la loi sur l’eau 36-15 seront bientôt adoptés.
«Le recours aux ressources non conventionnelles est impératif», a affirmé Mme Afailal dans un entretien avec L’Economiste. C’est pourquoi des projets prévoient la réalisation d’unités de dessalement d’eau de mer ainsi que des stations d’épuration des eaux usées.
Le dessalement d’eau de mer a pour but d’approvisionner les régions du Sud en eau potable. La capacité de production à l’horizon 2030 vise à dessaler 425 millions de m3 contre 15 millions de m3 actuellement. La station de dessalement d’Agadir aura une capacité de 400 000 m3 dont 203 500 m3 seront dédiés aux périmètres irrigués de Chtouka. En plus de la station prévue à Agadir, des unités de dessalement sont en cours d’étude pour les villes de Laâyoune, Tiznit-Sidi Ifni, Chtouka, Essaouira, Safi, El Jadida, Casablanca, Al Hoceïma et Saïdia. «Une grande station pour la région Casablanca-Settat est en cours d’étude. Nous avons tenu une réunion avec le président de la région à ce sujet. Le montage financier et institutionnel de ce projet est en cours de finalisation», explique Mme Afailal à L’Economiste. Une telle installation permettrait de sécuriser l’approvisionnement en eau du Grand Casablanca. Selon la ministre, le dessalement d’eau de mer est la seule solution face la pénurie que connaissent certaines régions du Maroc.
L’entretien et la construction des barrages sont aussi des mesures prioritaires pour le gouvernement. Chaque année, 3 nouveaux barrages voient le jour. Toutefois, les barrages ont leurs limites, « A moyen terme, il n’y aura plus de barrages à construire, ni de ressources additionnelles à mobiliser. Il va falloir aller vers le dessalement». De plus, le coût induit par la construction des barrages est trop conséquent, de 800 millions de Dh, il peut monter à 1,5 milliard, sans parler de la maintenance qui mobilise un budget de 100 à 150 millions de Dh par an. Le taux de remplissage des barrages ne cesse de diminuer. Le 8 août, il était de 6,76 milliards de m3, ce qui représente un taux de remplissage de 44,5% alors qu’il était de 50,6% à la même période en 2015, explique L’Economiste.